maisma "maitresse" commence Ă  avoir du mal avec cette idĂ©e elle en veut plus! elle qui voulais pourtant ne pas s'impliquer Ă©motionnellement. je ne veux pas la rendre malheureuse. ni l'une , nil'autre d'ailleurs! "l'Homme propose, la Femme dispose". Mis Ă  jour le 26 janvier 2022 Ă  18h27 Isabelle retrouve, plusieurs annĂ©es aprĂšs leur rencontre, son jeune voisin devenu une star du foot. S’ensuit une aventure qui va la mener sur les montagnes russes. Par La RĂ©daction Mon mari et moi ne nous comprenons plus. »C’était il y a treize ans. Je me revois, toute jeune mariĂ©e, douce maman Ă  peine sortie de l’adolescence, dans un charmant pavillon de banlieue. Nos voisins sont des gens attentionnĂ©s, nous les voyons souvent, ils ont un fils de 15 ans qui veut se consacrer au football. Diego est un adolescent timide, prĂ©occupĂ© par ses rĂȘves d’avenir. Je me souviens de lui, pendant cet Ă©tĂ©-lĂ , celui de la victoire de la France Ă  la Coupe du monde de foot. De mon cĂŽtĂ©, quelques annĂ©es plus tard, les rĂȘves se brisent. Tout a Ă©tĂ© fait trop vite, trop tĂŽt. Mon mari et moi ne nous comprenons plus. J’ai l’impression de donner beaucoup et de recevoir peu. Avec les annĂ©es, cela devient insupportable. Je mĂ©rite mieux, et j’ai encore suffisamment de ressources pour me construire une autre vie. Je divorce, quitte mon cocon » marital et suis mutĂ©e Ă  Metz, la grande ville voisine, oĂč j’enseigne la biologie dans un collĂšge. Seule, avec mes deux enfants en garde alternĂ©e, la vie est certes plus difficile, mais au moins je suis libre et je me dĂ©cide enfin Ă  vivre pour moi ».Je suis trĂšs Ă©mue de retrouver ce jeune hommeL’annĂ©e derniĂšre, Ă  la radio, j’entends le nom de Diego au sujet d’une sĂ©lection dans un des plus grands clubs de France. Je n’en crois pas mes oreilles ! Je vais immĂ©diatement sur Internet, pour vĂ©rifier qu’il s’agit bien du mĂȘme Diego. Je le reconnais sur les photos. Oui ! C’est lui, portant le maillot d’un club trĂšs cĂ©lĂšbre ! Je suis trĂšs Ă©mue de retrouver ce jeune homme, qui me renvoie Ă  une partie bien lointaine de ma vie. A tout hasard, je cherche Ă  le contacter sur Facebook. Je lui demande s’il se souvient de moi
 A ma grande surprise, il me rĂ©pond tout de suite Bonjour voisine ! Ça fait longtemps ! » Nous Ă©changeons quelques mails et je suis frappĂ©e par sa maturitĂ© et sa curiositĂ© Ă  mon Ă©gard. Au dĂ©part, il n’y a aucune intention de sĂ©duction de ma part, car je n’ai en tĂȘte que le jeune garçon d’autrefois. Mais, assez vite, nos Ă©changes dĂ©rapent » et deviennent un peu ambigus. Est-ce que tu es toujours aussi jolie ? Tu m’intimidais tellement autrefois ! » C’est un beau et grand brun, sculptĂ© comme une statue grecque. »Un mois plus tard, Diego est de passage Ă  Metz et me donne rendez-vous dans son hĂŽtel. J’accepte sans hĂ©siter, je me dis On verra bien
 » C’est une aprĂšs-midi dĂ©licieuse, il fait beau, je suis libre, nous sommes deux adultes Ă  prĂ©sent, pourquoi ne pas tenter une chose un peu hors du commun
 j’y vais d’un pas dĂ©cidĂ©, sans apprĂ©hension. J’ouvre la porte de sa chambre et, en effet, Diego n’est plus du tout un adolescent. C’est un beau et grand brun, sculptĂ© comme une statue grecque. C’est moi qui, soudain, me sens toute petite ! Comme si la diffĂ©rence d’ñge s’était inversĂ©e. Le courant passe vite entre nous, quelque chose d’électrique – grĂące sans doute au champagne –, et nous faisons l’amour sur le lit non dĂ©fait. Jamais je n’avais ressenti cela, comme si c’était la premiĂšre fois que je me dĂ©couvrais. Nous restons deux heures ensemble je dois partir vite pour rĂ©cupĂ©rer mes enfants. Au dĂ©but, je maĂźtrise parfaitement la situation. »Sur le chemin du retour, je suis heureuse, comme si je m’étais fait un cadeau. Un acte pour moi », mon corps, mon bien-ĂȘtre. Pour la premiĂšre fois de ma vie, j’ai fait l’amour avec un homme juste pour vivre l’instant. Sans question de sentiments amoureux ni d’avenir. Je suis simplement heureuse d’avoir vĂ©cu cette expĂ©rience inĂ©dite, qui correspond Ă  une nouvelle pĂ©riode de ma vie de femme. Je n’aurais jamais osĂ© faire cela avec un parfait inconnu. Mais Diego, c’est diffĂ©rent
C’est moi qui l’ai recontactĂ© par la suite. Eh oui, je me suis jetĂ©e dans la gueule du loup, au lieu de prendre ce moment pour ce qu’il Ă©tait ! Ainsi, nous nous revoyons plusieurs fois, dans les mois qui suivent, dĂšs qu’il est de passage Ă  Metz, pour voir sa famille. Au dĂ©but, je maĂźtrise parfaitement la situation. J’ai un amant, et cela met du pĂ©tillant dans ma vie, car je n’ai pas connu beaucoup d’hommes depuis mon divorce. Je suis la maĂźtresse d’un homme qui fait sans doute fantasmer plus d’une femme »C’est une bulle hors du temps les pas feutrĂ©s dans le couloir de l’hĂŽtel, Ă  peine bonjour, on se jette dans les bras l’un de l’autre
 Ensuite, le fait est que cet amant est trĂšs cĂ©lĂšbre. Franchement, Ă  mon Ăąge, je ne suis pas une midinette, je me fiche pas mal du fait qu’il soit footballeur – mais le cĂŽtĂ© secret » de l’homme qui entre Ă  l’hĂŽtel avec une capuche sur la tĂȘte, des lunettes de soleil, et sort par la porte de derriĂšre, je dois avouer que cela ajoute du piment Ă  la situation. Une sorte de cocktail explosif. Une histoire d’attente, d’entente, d’attirance et d’adrĂ©naline. Et puis, bien sĂ»r, il y a une dimension un peu narcissique je suis la maĂźtresse d’un homme qui fait sans doute fantasmer plus d’une femme, et, parmi toutes, il m’a choisie, des annĂ©es avec mon mari oĂč je me sentais nĂ©gligĂ©e, je peux affirmer que cela me fait un bien immense. Au point de devenir une dĂ©pendance
 En effet, au bout de quelques mois, je perds pied. Petit Ă  petit, presque sans m’en rendre compte. Alors qu’avec lui je joue la femme libre » qui ne demande aucun compte, dĂšs que je suis seule chez moi, je commence Ă  me sentir piĂ©gĂ©e par cette relation. Pour ĂȘtre trĂšs honnĂȘte, Diego n’a jamais jouĂ© » avec moi oui, il est mariĂ©, oui, il a des maĂźtresses. C’est la vie des joueurs professionnels d’ĂȘtre trĂšs sollicitĂ©s. Ils sont sans cesse invitĂ©s dans des boĂźtes et des restaurants branchĂ©s, qui s’honorent de la prĂ©sence de cĂ©lĂ©britĂ©s sportives. Les jolies filles font partie du dĂ©cor. Alors, c’est difficile de rĂ©sister, surtout que la pression quotidienne est immense. Mais moi, au lieu de lui montrer que cela me fait souffrir et que je ne veux pas ĂȘtre une fille parmi d’autres », je fais la fiĂšre, comme si j’assumais tout cela parfaitement. Alors que c’est faux. Avec le temps, je n’assume plus du mon cƓur, ce sont les montagnes russes permanentesJe fais des choses absurdes, comme regarder des matchs de foot – moi qui en ai horreur – et acheter des magazines spĂ©cialisĂ©s pour y lire son nom. Je vais rĂ©guliĂšrement sur Internet pour suivre son actualitĂ©. Le pire, c’est que, lorsque j’agis de la sorte, je me trouve absolument ridicule ! Et pourtant, je ne peux pas m’en empĂȘcher. La femme indĂ©pendante qui vit sa sexualitĂ© comme elle l’entend laisse place Ă  la fille meurtrie, toujours dans l’attente. Deux visages d’une mĂȘme personne. Je me sens tour Ă  tour l’ Ă©lue » et la fille nulle. Dans mon cƓur, ce sont les montagnes russes permanentes et je commence Ă  souffrir terriblement de cette situation. Je me regarde prise au piĂšge d’un vĂ©ritable clichĂ© » que je vis sans rĂ©ussir Ă  m’en dĂ©pĂȘtrer. Je me jure d’arrĂȘter, mais lorsque, au bout d’un mois de silence, je reçois un texto Dans une heure, chambre 302», je me sens vivante, euphorique, et je fonce Ă  l’hĂŽtel pour vivre un moment intense. Diego me propose un nouveau rendez-vous. »AprĂšs quelques semaines durant lesquelles nos rendez-vous s’espacent, je suis invitĂ©e Ă  dĂźner par un couple d’amis, qui veulent me prĂ©senter quelqu’un. A leurs yeux, je suis la fille seule », mais je ne peux pas leur rĂ©vĂ©ler que Si, je vois quelqu’un, sauf que non seulement il est en couple mais, en plus, il est connu, et, en fait, pour tout dire, je ne suis mĂȘme pas vraiment avec lui puisqu’il a plusieurs maĂźtresses
 » Bref, je m’aperçois que je suis complĂštement dĂ©calĂ©e et emmurĂ©e dans un silence que je maintiens pour respecter sa vie privĂ©e. Mais lui, quelle considĂ©ration a-t-il pour moi ? C’est l’électrochoc. J’ai quittĂ© mon mari afin de prendre ma vie en main, pas pour vivre avec une de coĂŻncidence, le lendemain, Diego me propose un nouveau rendez-vous. Je sais que je ne devrais pas rĂ©pondre. Mais je ne peux rĂ©sister et cela me met en colĂšre contre moi-mĂȘme. Sur le chemin qui me mĂšne Ă  l’hĂŽtel, je sens battre mon cƓur en Ă©cho au bruit de mes talons sur le bitume je dois agir pour ne pas retomber » encore une fois. Alors je fais demi-tour, et je lui envoie un dernier message DĂ©solĂ©e
 mon cƓur est ailleurs, je ne viendrai pas. » Certes, c’était un mensonge, mais je suis sĂ»re que, bientĂŽt, cela deviendra une rĂ©alitĂ© !Vous avez envie de raconter votre histoire ? Nos journalistes peuvent recueillir votre tĂ©moignage. Écrivez-nous Ă  cmh
Jeveux que mon mari ne l’aime plus qui va m’aimer comme avant . Comment lui faire oublier sa maitresse.? Je veux donner une chance Ă  mon mariage Je suis dans un cochemard c’est pas possible. RĂ©pondre Citer. pimprenelle. 3 mai 2022 13:28. Salam Tu nr pourra rien faire Tout dĂ©pend de lui seul Tu es bien courageuse A sa place il t aurait jetĂ©e
Bon Chouni je suis parti du principe que elle est chez elle, si c'est chez eux et qu'il est sur le bail coloc ou CO proprio bien sĂ»r que tu ne peux pas le jeter. Mais rien ne t'empĂȘche alors toi de partir temporairement dĂ©jĂ , hĂŽtel, famille... Les amis tu prends les tiens. Dans un couple, tu as les amis du couple, mais des fois des amis chacun bien Ă  toi. Et c'est uniquement si on estime que Mr peut ĂȘtre agressif. Et ils ne sont pas obligĂ©s ils peuvent refuser. C' est pas un chien, je n'ai pas dit ça, cela n'a rien Ă  voir. Il est bien un homme, qui ments, trahi et n'assume pas. Et peut ĂȘtre qu'il te refiles des trucs s'il ne se protĂšge pas. Alors si en plus il profite, mais lol le parasite. Mais c'est bien parce que c'est pas un chien que dans un dernier Ă©lan de fiĂ©rtĂ© s'il est Ă  la rue j'y colle 500 balles sur le front, pas de soucis si avec ça c'est un raclo et qu'il arrive pas Ă  se payer l'hotel pour sa maĂźtresse il doit y arriver. Si demain je prĂ©cise bien EN ÉTANT CHEZ MOI je ne veux plus voir quelqu'un parce que j'estime qu'il n'a plus rien Ă  y faire, Oui je le mets dehors. Il pouvait y penser avant. quel est l'intĂ©rĂȘt d'attendre une semaine pour faire une valise ? Au moins il aura peut ĂȘtre envie de vider son sac et de parler, parce que la c'est lui qui l'a fout dehors de son cerveau sans se poser de question, et en plus faudrait prendre des pincettes ! Comme tu dis chacun son point de vue. 24h max. Mais peut ĂȘtre la postante prĂ©fĂšre rester en statut quo, ou peut ĂȘtre qu'elle a des doutes, encore, ou veut recoller les morceaux,... auquel cas c' ce ne sera pas la bonne strategie.
\n je ne veux plus etre sa maitresse
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Qui Ă©tait l’autre fille », que retirait-elle de sa relation, pourquoi n’a-t-elle rien dit Ă  Audrey, qu’elle avait pourtant cĂŽtoyĂ©e Ă  plusieurs reprises ? Suite des Carnets de rupture, 4Ăšme Ă©pisode. Carnet de Rupture ? Dans Carnet de Rupture, Audrey, une lectrice de madmoiZelle, raconte la fin de son histoire d’amour, Ă  cƓur ouvert. Une histoire d’amour, mais aussi d’infidĂ©litĂ©, et de reconstruction. AprĂšs l’épisode 3, Comment j’ai rĂ©appris Ă  vivre seule, mĂȘme si ça me terrifiait, voici le quatriĂšme volet de cette sĂ©rie, Ă  lire chaque mardi sur madmoiZelle Pendant plusieurs mois, mon ex m’a trompĂ©e. EnfermĂ© dans son mensonge, il a omis et niĂ© des faits Ă  plusieurs reprises, me forçant Ă  aller chercher la vĂ©ritĂ© ailleurs. Et comme si cette brutale rĂ©alitĂ© ne suffisait pas, j’ai dĂ©couvert que l’autre fille n’était pas une parfaite inconnue. Je la croisais souvent dans des soirĂ©es, j’avais eu des discussions assez profondes avec elle
 et je crois qu’au fond, je l’aimais bien, malgrĂ© son instabilitĂ©, ses manies, son air paumĂ©. Elle dĂ©gageait une maladresse attendrissante, une insouciance attirante, une aura surprenante. Il Ă©manait d’elle un truc singulier. Pourquoi j’ai voulu parler Ă  la fille avec laquelle mon ex m’a trompĂ©e MalgrĂ© tout le chaos de sentiments dans lequel j’étais plongĂ©e, je ressentais le besoin pressant de lui parler. J’ai longtemps hĂ©sitĂ©. Une partie de moi ne voulait pas lui renvoyer la responsabilitĂ© de la liaison. Je frissonnais Ă  l’idĂ©e de connaĂźtre des dĂ©tails sordides, je craignais d’incruster Ă  jamais des images insupportables dans mes ruminations. Et au fond, je savais que la confronter rendrait la trahison rĂ©elle et implacable. À lire aussi Pourquoi trompons-nous nos partenaires ? Mais une autre partie de moi Ă©tait poussĂ©e par l’urgence de comprendre. Jusqu’oĂč Ă©taient-ils allĂ©s ? Qu’attendait-elle de cette relation ? Pourquoi avait-elle menti, toutes les fois oĂč nous nous Ă©tions vues ? Je ne comprenais pas comment il Ă©tait possible de vivre dans un mensonge qui faisait potentiellement souffrir une proche pendant plusieurs mois. Comment faisait-elle pour se regarder dans un miroir tous les matins ? J’essayais de me mettre Ă  sa place et je me demandais si, Ă  un moment, elle avait pensĂ© Ă  moi. J’oscillais entre le besoin de comprendre et la peur de savoir, de rentrer dans les travers que dĂ©crit Esther Perel dans son TED sur l’infidĂ©litĂ© que je vous conseille une fois encore. Il est essentiel [
] de contrĂŽler la curiositĂ© qui pousse Ă  chercher des dĂ©tails sordides. – OĂč Ă©tais-tu ? OĂč l’avez-vous fait ? Combien de fois ? Est-elle meilleure que moi au lit ? Des questions qui n’infligent que plus de douleur, et vous empĂȘchent de trouver le sommeil. Au lieu de cela, passez Ă  ce que j’appelle les questions d’investigation, celles qui cherchent le sens et les motivations. – Que signifiait cette liaison pour toi ? Qu’as-tu pu y exprimer ou y expĂ©rimenter que tu ne peux plus faire avec moi Qu’est-ce que cela faisait de rentrer Ă  la maison ? Qu’apprĂ©cies-tu chez nous ? Es-tu content que ce soit fini ? » Je sentais la boule d’interrogations grandir dans mon ventre et j’ai fini par donner rendez-vous Ă  Lola. Comment j’ai confrontĂ© la maĂźtresse de mon ex J’avais le cƓur qui battait Ă  100 Ă  l’heure quand je l’ai vue en tĂȘte-Ă -tĂȘte. Au dernier moment, j’ai failli me dĂ©filer mais je suis rappelĂ©e que jusqu’ici, ça ne m’avait pas franchement profitĂ©. C’est la colĂšre qui m’a donnĂ© le courage de la confronter et mes questions se sont enchaĂźnĂ©es spontanĂ©ment, rapidement, violemment. Pendant l’échange, j’ai eu la sensation de sortir de moi-mĂȘme. — Tu qualifierais comment ta relation avec lui ? – 
je dirais que c’est une forte amitiĂ©. – Waoh. Tu savais qu’en amitiĂ©, on ne mettait pas sa bite dans une chatte ? Les mots sortent de je-ne-sais-oĂč. Je ne contrĂŽle plus rien. – Pourquoi tu ne m’as rien dit toutes les fois oĂč nous nous sommes croisĂ©es ? – Je pensais que c’était Ă  lui de te le dire, je ne suis pas dans votre relation. – C’est avec ce mensonge Ă  toi-mĂȘme que tu t’en es tirĂ©e ? Tu sais trĂšs bien qu’en le frĂ©quentant, tu rentrais dans notre relation. – 
 À lire aussi J’ai trompĂ© mon copain pour une nuit de sexe torride, et je ne regrette pas La maĂźtresse de mon ex m’a rĂ©vĂ©lĂ© qu’il m’a encore menti – OK. Écoute, ma santĂ© est en jeu. Quand vous avez couchĂ© ensemble, vous ĂȘtes-vous protĂ©gĂ©s ? C’était une question piĂšge. Mon partenaire m’avait dit deux fois, les yeux dans les yeux, qu’il n’avait pas eu de relations sexuelles avec elle. — Oui
 Bien sĂ»r. Bien sĂ»r. Je contiens ma surprise. Il m’a encore menti, et pas sur un dĂ©tail. Je pose la question de trop. — Combien de fois ? – Je dirais
 3 ou 4 fois. Outch. J’ai envie de lui faire du mal. J’explose. — Mais comment tu as pu me regarder en face ? Vous ĂȘtes lĂąches. Immatures. ÉgoĂŻstes. Vous ne respectez rien, personne. MĂȘme pas moi. Votre relation est merdique, elle est toxique, elle ne tient que sur des mensonges. Ne crois pas que tu n’es pas responsable. Tu te rends compte que tu n’es qu’un bouche-trou ? Tu ne vaux rien. Je n’ai jamais Ă©tĂ© aussi déçue. Je sens que je vais trop loin. J’ai honte. Je la juge. J’ai mal. Et Ă  tout ça, elle ne rĂ©pond que par une indiffĂ©rence feinte. Nous nous sĂ©parons, elle n’a rien Ă  ajouter et moi non plus Ă  part je ne veux plus jamais te croiser ». Je pensais que cet Ă©change me soulagerait mais la lĂ©gĂšretĂ© de ses rĂ©ponses m’a mise hors de moi. Elle feint de ne pas ĂȘtre atteinte alors qu’en recollant les morceaux, en repassant les Ă©pisodes de ces derniers mois, je comprends qu’elle s’est attachĂ©e Ă  lui. Bien plus qu’elle ne le montre. AprĂšs avoir confrontĂ© la maĂźtresse de mon ex, je me suis sentie sale Je me sens sale, j’ai l’impression que j’ai laissĂ© s’exprimer mes pires instincts, que ce n’est pas moi. C’est la partie blessĂ©e, trahie, et ma dignitĂ© piĂ©tinĂ©e qui se sont exprimĂ©es. Je suis en colĂšre parce que la question qui me taraudait a trouvĂ© la pire des rĂ©ponses. Pendant tout ce temps, elle ne m’a rien dit parce qu’au fond, elle Ă©tait trop lĂąche. Elle prĂ©textait que c’était Ă  lui de m’en parler mais comme elle flippait et trouvait son compte dans ces rencontres, elle n’a pas saisi son courage Ă  deux mains pour m’affronter. Le courage n’est pas l’absence de peur mais la capacitĂ© Ă  la vaincre. » Je repense Ă  la peur qui m’étreignait Ă  l’idĂ©e de la confronter et je me dis que contrairement Ă  elle, je m’en sors pas si mal. Au fond, je sais que, tout comme moi, cette meuf est un dommage collatĂ©ral de la lĂąchetĂ© du mec qui m’a trompĂ©e. Mais je n’ai pas trouvĂ© la force d’ĂȘtre dans l’empathie et dans la compassion. Parce que c’était injuste, parce que je ne mĂ©ritais pas ça. Je me dĂ©testais de ressentir ça. Comment j’ai fait la paix avec ma colĂšre contre mon ex infidĂšle Et puis quelques jours plus tard, j’ai un dĂ©clic. Est-ce que j’aurais pu faire autrement ? Non. Je me suis laissĂ©e ressentir les choses pleinement. Et ce n’est pas Ă  moi de culpabiliser, c’est Ă  lui, c’est Ă  elle de prendre la mesure de leurs actes. Dans mon monde, quand on fait souffrir des gens, on en assume les consĂ©quences. Dans mon monde, c’est comme ça qu’on grandit, qu’on devient adulte. Pendant tout cet Ă©pisode, je me suis rĂ©pĂ©tĂ©e que ma colĂšre devait ĂȘtre dirigĂ©e contre mon partenaire et pas contre elle. C’était le plus difficile mais je voulais garder en vue que c’était lui qui avait trahi notre contrat de confiance. Aujourd’hui, j’ignore s’ils continuent Ă  se voir et je crois que ce n’est pas mon problĂšme s’ils souhaitent poursuivre une relation basĂ©e sur des mensonges. Mais ce dont je suis sĂ»re, c’est que quelque chose a changĂ© en moi. Comment accorder ma confiance aprĂšs avoir Ă©tĂ© trompĂ©e ? Je ne sais plus comment accorder ma confiance, ni qui la mĂ©rite. Je commence Ă  vivre avec cette idĂ©e et Ă  l’accepter. Je crois que seul le temps et les nouvelles expĂ©riences viendront guĂ©rir ma partie blessĂ©e. Pour autant, est-ce qu’interroger l’autre fille ou l’autre mec convient dans tous les cas de tromperie ? Chacune fait Ă  sa sauce et Ă  son rythme. Le principal, c’est d’écouter ses besoins et de se prĂ©server dans ces moments de fragilitĂ©. Pense Ă  toi, fais comme tu le sens, Ă©coute ta petite voix. C’est en prenant les dĂ©cisions qui viennent de tes entrailles que tu seras en paix avec toi-mĂȘme. Et tu verras, demain sera un autre jour. À lire aussi L’infidĂ©litĂ© & vous — TĂ©moignages TĂ©moignez sur Madmoizelle ! Pour tĂ©moigner sur Madmoizelle, Ă©crivez-nous Ă  [email protected] On a hĂąte de vous lire !
Ilm'aime mais veux garder sa maitresse. 119 rĂ©ponses / Dernier post : 23/03/2018 Ă  14:00 #TĂ©moignage. Gem-31. 16/03/2018 Ă  19:07. J'ajoute que c'est trĂšs trĂšs trĂšs rĂ©pandu. Pour fricoter un peu dans le milieu libertin, je peux affirmer ça : il y a un nombre incroyable d'hommes engages qui y Ă©voluent en solo (voir en cachette d'une femme elle mĂȘme libertine mais qui
Nos vies sont jalonnĂ©es de premiĂšres fois... et certaines sont plus marquantes que d’autres. Chaque vendredi au cours de l’étĂ©, une personne nous raconte quel impact une dĂ©cision ou un Ă©vĂ©nement a pu avoir sur son existence. C’était un professeur dans une Ă©cole. Il Ă©tait drĂŽle. Il fallait tout le temps le prendre en pitiĂ©, le gratter derriĂšre les oreilles, comme un chiot. » Dans ses cuissardes noires et sa guĂȘpiĂšre en vinyle, la dominatrice MaĂźtresse Isys raconte la premiĂšre fois oĂč elle a mis un homme Ă  ses pieds. Dans un français impeccable, son premier soumis lui a dĂ©crit la façon dont il voulait la servir. J’ai dĂ©cidĂ© de le rencontrer », dit-elle en portant une cigarette Ă  ses lĂšvres rouges. Ce premier contact s’est fait sur un site de rencontres BDSM bondage, discipline, sadomasochisme. Elle avait 22 ans. Lui, au moins le double. Depuis, l’art de dominer a pris une grande place dans la vie de MaĂźtresse Isys. Ironiquement, son premier soumis connaissait tout du BDSM. Pas elle. L’enjeu Ă©tait de taille. J’étais nerveuse. Je ne voulais pas perdre la face. Je voulais vraiment ĂȘtre Ă  la hauteur de ses attentes et projeter l’image d’une personne qui est dominante et en contrĂŽle. » Chez elle, elle a passĂ© des heures Ă  chercher une tenue digne d’une maĂźtresse. ArmĂ©e de sa jupe taille haute, de son haut dĂ©colletĂ© des annĂ©es 50 et de ses escarpins pointus, MaĂźtresse Isys Ă©tait prĂȘte Ă  se lancer. J’avais l’impression d’aller travailler dans un bureau. C’était pas vraiment ça que je m’en allais faire ! », dit-elle en Ă©clatant de rire. La rencontre a finalement lieu dans un bar Ă  chicha. Entre les volutes parfumĂ©es, elle dĂ©couvre son nouveau serviteur. Elle doute. Est-elle prĂ©sentable ? Est-elle assez belle ? Je pense que je suis allĂ©e aux toilettes trois ou quatre fois, me remettre du rouge Ă  lĂšvres », se remĂ©more-t-elle, amusĂ©e. Rapidement, le trac laisse place Ă  un sentiment de puissance et de libĂ©ration. Je me sentais Ă  ma place. » La dominatrice veut se trouver une belle paire de cuissardes. Elle poursuit le rendez-vous dans un sex-shop de la rue Sainte-Catherine. J’ai passĂ© une heure Ă  essayer des bottes. Je lui ai fait acheter les plus chĂšres, Ă©videmment. » ParĂ©e pour sa premiĂšre sĂ©ance de domination, MaĂźtresse Isys invite son soumis chez elle, dans sa chambre. Elle le met Ă  genoux, l’insulte, lui crache dessus. Il est aux anges. Elle l’attache. Puis quitte la piĂšce
 et l’oublie. Elle boit un verre au salon avec ses colocataires lorsqu’elle entend des petits cris. Ah c’est vrai ! J’ai un soumis dans ma chambre ! » Elle retourne le voir, lui fait savourer les laniĂšres de son fouet. Il est restĂ© jusqu’à 2 h du matin. Il a super tripĂ©. » Pendant six mois, le soumis devient son esclave personnel. Il ne la rĂ©munĂšre pas, mais il fait son mĂ©nage, sa vaisselle, son Ă©picerie. Il paye ses factures. Symbole de sa dĂ©votion et de sa soumission, il lui offre un cadeau inoubliable. Il m’a achetĂ© une rose qui ne fane pas. Elle est sous vide pour qu’elle reste toujours parfaite. J’ai trouvĂ© ça cute. » Il lui propose mĂȘme d’emmĂ©nager avec elle pour s’occuper de tout ». Mais MaĂźtresse Isys a d’autres soumis Ă  fouetter. Elle veut se lancer comme dominatrice professionnelle. À l’époque, l’étudiante en esthĂ©tique a besoin d’argent, et ce mĂ©tier l’attire. Elle publie des annonces en ligne et reçoit une vingtaine d’appels en une journĂ©e. Je pense que ça marche, mes affaires ! », se dit-elle alors. Lui ne veut pas d’une relation avec une professionnelle. Quand il a vu une de mes annonces, il n’a pas aimĂ© ça. Ça ne rentrait pas dans son trip. Il a fini par disparaĂźtre. » La domination une vocation Elle perd un soumis, mais trouve une vocation. C’est un Ă©tat d’esprit, tu l’as ou tu l’as pas. » Pour elle, c’est une seconde nature. Avoir le contrĂŽle de soi, ĂȘtre dominante, avoir du leadership, tout ça rĂ©sonne en elle. Il y a beaucoup de dominatrices qui ont des trainings. Moi, je n’en ai jamais fait. » PHOTO MARCO CAMPANOZZI, LA PRESSE MaĂźtresse Isys a fait de sa passion pour la soumission son mĂ©tier, qu’elle pratique depuis sept ans Ă  temps plein. Ce qui l’allume Le cĂŽtĂ© psychologique de la domination plus que le cĂŽtĂ© physique. Savoir que je suis en mesure de plonger dans l’esprit des soumis et sentir leur appartenance pour moi. » Sa passion ne peut ĂȘtre feinte. Ils le savent qui aime vraiment ça, et qui le fait seulement pour l’argent. » C’est important de ne pas les dĂ©cevoir et de chĂ©rir ce cadeau qu’est leur soumission et leur dĂ©votion. Un soumis doit ĂȘtre trĂšs vulnĂ©rable, souligne MaĂźtresse Isys. Je trouve ça important de prendre soin d’eux. » Il ne suffit pas de les maltraiter, explique-t-elle. Il faut ĂȘtre Ă  l’écoute pour comprendre leur Ă©tat d’esprit, leur donner de l’affection aprĂšs les sĂ©ances et, surtout, leur consacrer du temps. Ça leur permet de mieux revenir Ă  toi parce qu’ils se sentent en confiance », assure-t-elle. Aujourd’hui, MaĂźtresse Isys torture ses clients dans un donjon. C’est son mĂ©tier Ă  temps plein depuis sept ans. Mais il lui arrive encore d’avoir des esclaves personnels, prĂȘts Ă  la servir au quotidien. Comme son premier soumis, qu’elle n’a pas oubliĂ©.
Quandsa vie extraconjugale devient la plus importante. Essayer de recoller les morceaux pour se remettre en couple avec sa femme peut ĂȘtre une tentation pendant un certain temps. En revanche, lorsqu’il passe ses soirĂ©es et la majoritĂ© de son temps libre avec vous, alors vous ĂȘtes certaine qu’il a dĂ©finitivement choisi. Il ne cherche Un article un peu dur et qu'on aurait prĂ©fĂ©rĂ© ne pas mettre mais malheureusement ça se passe tous les joursPOURQUOI ABANDONNER SON CHATLes personnes qui abandonnent leur chat sont celles qui ont cĂ©dĂ© impulsivement Ă  l'adoption sans en Ă©valuer les devoirs, la responsabilitĂ©, l'engagement en annĂ©es, le budget que cela incombe. Et puis il est beaucoup plus facile de se dĂ©barrasser souvent Ă  mĂȘme la rue de ce qui devient gĂȘnant plutĂŽt que de prendre ses responsabilitĂ©s et agir en consĂ©quences comme de faire preuve de civisme en limitant la reproduction grĂące aux castrations/stĂ©rilisations. Il est lĂ©gal d'abandonner son chat si l'on se tient Ă  la procĂ©dure dĂ©finie par la loi. L'animal doit ĂȘtre identifiĂ© tatouage ou puce, doit avoir un carnet de santĂ© Ă  jour et il doit ĂȘtre abandonnĂ© dans les refuges ou centres prĂ©vus Ă  cet effet. Et non pas dans un carton Ă  la porte du refuge ou pire sur une aire d'autoroute ou dans la rue. Il faut assumer son erreur jusqu'au refuge nous prĂ©fĂ©rons que l'animal revienne chez nous mais malheureusement un abandon n'est pas toujours bien vĂ©cu par l'animalMais comment le chat vit-il cela ? Quels impacts l'abandon a-t-il sur lui ? En fait, il n'existe pas de rĂ©ponse type, car toute situation est unique, de mĂȘme que chaque chat rĂ©agit Ă  sa maniĂšre. Il n'est donc pas possible de dire un chat abandonnĂ© vit cela comme ceci, comme cela.. ». Cela dĂ©pend du contexte, de l'Ăąge du chat, de son caractĂšre, de son histoire personnelle, des circonstances de l'abandon. Le vĂ©ritable abandon, c'est laisser un chat sur le bord d'une route, dans un champ, ou dans tout autre endroit qui lui est inconnu. C'est aussi l'oublier sur place sans s'en soucier quand on vend une maison par exemple. Abandonner un chat, c'est dĂ©cider de ne plus s'en occuper ni nourriture, ni abri, ni eau et de le livrer Ă  lui-mĂȘme. Un chat qui n'a jamais appris Ă  chasser, qui a toujours Ă©tĂ© entretenu par une personne, en d'autres termes qui ne sait pas assurer seul sa survie voire qui n'a mĂȘme jamais mis une patte en extĂ©rieur sera Ă©videmment traumatisĂ© par une telle expĂ©rience. S'il ne meurt pas de faim ou Ă©crasĂ© par une voiture dont il n'a pas l'habitude, il aura cependant de graves carences alimentaires, deviendra pouilleux et trĂšs mal en point. Mais il souffrira surtout d'une peur constante, d'insĂ©curitĂ©, de dĂ©prime aussi souvent. Tout cela le marquera Ă  vie, et s'il a la chance d'ĂȘtre retrouvĂ© et adoptĂ© par une bonne Ăąme, elle devra user de patience...Abandonner un chat dans un refuge est une autre affaire. Il y sera nourri, soignĂ©, dorlotĂ© parfois. Mais rien ne sera facile ni pour le chat, ni pour le effet - certains chat deviennent dĂ©pressif he oui ça existe mĂȘme chez les animaux, - refusent de s'alimenter,- refusent qu'on les caresses alors qu'ils adoraient ça- deviennent sauvages alors qu'ils Ă©taient super sympa- deviennent sale- stressĂ©s, leurs dĂ©fenses immunitaire sont moins importante, le moindre virus peut leur ĂȘtre avons eu les cas de chats qui refusaient qu'on les approche, quelque fois, les chats mettent des mois Ă  nous refaire confianceet malheureusement heureusement plus rare mais ça arrive et ça nous ait dĂ©jĂ  arrivĂ©-certains se laissent mourirN'hĂ©sitez jamais dans tous les cas Ă  demander l'avis d'une spĂ©cialiste avant de prendre une dĂ©cision. Et pour ceux ou celles qui n'ont vraiment aucune vergogne Ă  abandonner un chat qui ne peut survivre seul, il n'y a pas grand chose Ă  dire. Mais gardons-nous quand mĂȘme de juger ceux et celles qui abandonnent ou donnent leur chat il est malheureusement parfois impossible de faire autrement. Mais il y a des façons de faire meilleures que d'autres. Nevous attendez pas Ă  ce qu'il quitte sa femme un jour et si c'est quelque chose que vous voulez, vous devriez peut-ĂȘtre vous demander si vous voulez vraiment continuer Ă  ĂȘtre sa maitresse. Si les choses sont claires dĂšs le dĂ©but, vous pouvez avoir une relation plus agrĂ©able pendant plus longtemps et vous vous Ă©pargnerez une frustration et une douleur inutiles [1] X

On connaĂźt dĂ©jĂ  la souffrance que vivent les femmes trompĂ©es. Mais on s’attarde rarement Ă  celle que vivent les maĂźtresses. Rose-Marie Charest, clinicienne et ex-prĂ©sidente de l’Ordre des psychologues du QuĂ©bec, nous parle de la dĂ©tresse de la mĂ©chante » maĂźtresse. Et une femme nous livre, avec grande gĂ©nĂ©rositĂ©, le rĂ©cit de son histoire passĂ©e avec un homme mariĂ©. Une relation qui l’a anĂ©antie et dont elle porte toujours les sĂ©quelles. Entrevue avec Rose-Marie Charest Vous avez dĂ©jĂ  mentionnĂ© qu’en gĂ©nĂ©ral, les hommes attachent peu d’importance Ă  leur maĂźtresse, qu’elle ne tient pas une place significative dans leur vie affective. Croyez-vous que les femmes sont aussi capables de vivre avec leur amant une relation dĂ©pourvue de sentiment amoureux? Il y en a peut-ĂȘtre, mais je n’en ai jamais rencontrĂ©. Bien sĂ»r, si la femme est dĂ©jĂ  en couple, il est possible qu’elle s’investisse moins dans sa relation extraconjugale. Mais cela demeure thĂ©orique. Car je vois beaucoup de femmes qui, au dĂ©part, se disent Je vais le prendre pour ce qu’il peut m’apporter.» Mais elles finissent par avoir des attentes, Ă  s’attacher et Ă  souffrir de la non-rĂ©ciprocitĂ©. Elles ont un dĂ©sir amoureux qui dĂ©passe largement le dĂ©sir sexuel. On juge beaucoup les maĂźtresses. Pourrait-on aussi les plaindre? Elles ont Ă©tĂ© abondamment jugĂ©es. On les considĂšre comme la mĂ©chante du trio. Souvent mĂȘme, la femme qui dĂ©couvre que son mari la trompe en voudra davantage Ă  la maĂźtresse qu’à son propre conjoint. Et, pourtant, c’est lui qui a manquĂ© Ă  son engagement, qui Ă©tait liĂ© par une promesse de fidĂ©litĂ©. On fait encore beaucoup porter Ă  la femme la responsabilitĂ© de la sexualitĂ© de l’homme. C’est de sa faute, c’est elle qui l’a attirĂ©! Bien sĂ»r, elle a sa part de responsabilitĂ©. Mais il est trĂšs rare qu’un homme sĂ©duise une femme en lui avouant d’emblĂ©e Je suis engagĂ© et je ne laisserai jamais ma femme, je cherche une aventure.» La plupart du temps, il laisse entrevoir un espoir. Quand les enfants seront grands
 on ne sait jamais
 ça ne va pas trĂšs bien avec ma femme » On sait Ă  quel point l’imaginaire contribue largement Ă  l’attachement amoureux. Et c’est encore plus vrai dans ce type de relation. Il est facile pour une femme d’imaginer que son amant souhaiterait ĂȘtre plus prĂ©sent, mais qu’il ne peut pas. Normalement, lorsqu’un homme ne donne pas signe de vie pendant des jours, on prend bonne note de son dĂ©sintĂ©rĂȘt. Mais s’il est engagĂ©, on veut bien attribuer son silence Ă  ses obligations d’homme mariĂ©. Facile aussi d’imaginer comme la vie serait donc merveilleuse si l’homme qu’on aime Ă©tait disponible. Une image forte, qui accentue le sentiment amoureux. Beaucoup de femmes prĂ©fĂšrent se contenter du peu qu’elles reçoivent mĂȘme en sachant que cet amour est impossible. Car les quelques heures passĂ©es avec leur amant sont gĂ©nĂ©ralement des moments de grĂące, intenses et passionnels. Or, dans la vraie vie, une relation de couple n’est pas constituĂ©e exclusivement d’ébats passionnels. Il y a aussi le quotidien, les petits tracas, la fatigue, qui finissent par peser sur la relation. Lorsqu’on frĂ©quente un homme Ă  raison de quelques heures par semaine, on peut avoir tendance Ă  l’idĂ©aliser. C’est pour cette raison que ces femmes ont de la difficultĂ© Ă  rencontrer d’autres partenaires. Elles trouvent leur amant tellement extraordinaire que tous les autres ne font pas le poids Ă  cĂŽtĂ©. Les maĂźtresses se sentent-elles coupables, jugĂ©es? Craignent-elles de se confier Ă  leurs proches? Oui. Elles vivent Ă©normĂ©ment d’isolement et de honte. Elles ont peur d’ĂȘtre dĂ©couvertes, vivent dans le secret et n’osent pas se confier. Et, le plus souvent, elles ont peur que lui soit dĂ©couvert. Et que cela mette fin Ă  la relation. Pourtant, elles pourraient aisĂ©ment prendre le tĂ©lĂ©phone et dĂ©voiler au grand jour leur secret Ă  l’épouse, ce qui, en principe, devrait leur apporter ce qu’elles dĂ©sirent le plus la rupture du mariage de leur amant. Mais elles ne le font pas. On peut penser qu’elles s’abstiennent de passer Ă  l’acte, car cela changerait la dynamique de leur relation. Il y a quelque chose de trĂšs particulier dans le fait d’aimer un homme qui est aimĂ© par une autre femme. Cela n’est pas sans rappeler le couple parental, nos parents, qu’on voulait unis. Il y a donc une certaine volontĂ© de ne pas faire Ă©clater le couple. Des femmes sont-elles plus enclines que d’autres Ă  s’engager dans une relation interdite? Certaines femmes cumulent les relations d’amours interdits. Sur le plan psychologique, il y a une dynamique qui fait qu’on peut ĂȘtre attirĂ©e par un homme inaccessible. Ce sont souvent des femmes qui ont peur de l’intimitĂ© et de l’engagement. Mais cette peur ne les empĂȘche pas d’avoir un dĂ©sir amoureux. S’attacher Ă  un homme engagĂ© satisfait ces deux besoins ĂȘtre dans une relation amoureuse sans intimitĂ© ni engagement. MĂȘme si, consciemment, la femme dĂ©sire vivre le quotidien avec cet homme, une relation Ă  temps partiel n’éveille pas sa peur irrationnelle de l’intimitĂ©, c’est plus confortable. La maĂźtresse vit dans l’attente que son amoureux devienne libre. Quelles en sont les rĂ©percussions sur sa santĂ© psychologique? Cela fragilise l’estime de soi. Attendre d’ĂȘtre choisie et ne pas l’ĂȘtre finit par la brimer. C’est toute la vie sociale qui s’en ressent. Le fait de porter un secret, de ne jamais ĂȘtre vue en couple, d’ĂȘtre seule dans les moments difficiles, comme lorsque surviennent la maladie ou les soucis financiers. C’est sans compter qu’elle doit souvent faire le deuil de la maternitĂ©. Ne pas ĂȘtre choisie reprĂ©sente beaucoup de pertes et peut entraĂźner des souffrances importantes, qui peuvent aller jusqu’à la dĂ©pression. On a tendance Ă  banaliser la souffrance de la maĂźtresse. Pourtant, celle-ci vit une rĂ©elle et trĂšs grande dĂ©tresse. D’autant plus qu’on sait Ă  quel point la relation amoureuse occupe une place centrale dans la vie des femmes. Celles qui sont aux prises avec une telle relation devraient cesser de se juger et de se culpabiliser. Elles auraient intĂ©rĂȘt Ă  entreprendre une dĂ©marche pour parvenir Ă  faire des choix plus constructifs. À lire Les femmes, ces menteuses Une maĂźtresse tĂ©moigne sad woman profile silhouette in dark Je l’ai tout de suite reconnu. Un jumeau, une Ăąme sƓur, un alter ego. Nous avions le mĂȘme humour, nous partagions les mĂȘmes valeurs, les mĂȘmes intĂ©rĂȘts. Pendant quelques annĂ©es, notre relation a Ă©tĂ© platonique. C’était pour moi un frĂšre bienveillant. J’ai fini par sentir qu’il s’éprenait de moi, qu’il Ă©tait sensible Ă  mon charme, tout en se gardant de l’exprimer. J’étais aussi trĂšs attachĂ©e Ă  lui, mais je ne voulais pas d’une relation avec un homme mariĂ©. Par respect pour moi et pour l’autre femme. Puis, un jour, portĂ©s par l’ivresse du classique verre de vin, dans une ambiance propice au rapprochement, nous avons laissĂ© nos bonnes intentions de cĂŽtĂ©. Mon attirance pour lui a eu raison de mes principes. Le barrage a cĂ©dĂ©. Nous avons vĂ©cu une folle passion. Les rendez-vous dans l’ombre, le cƓur qui bat la chamade, les courriels enflammĂ©s
 Nous volions si haut. Au bout de deux mois, j’ai nĂ©anmoins voulu rompre. Je souffrais dĂ©jĂ  d’ĂȘtre second violon. À mes yeux, notre amour mĂ©ritait d’ĂȘtre vĂ©cu en plein soleil. Je ressentais aussi de la culpabilitĂ© envers sa femme, que je ne connaissais pas. Elle s’interposait entre nous tel un fantĂŽme. Quand je lui ai annoncĂ© ma dĂ©cision, il m’a rĂ©pĂ©tĂ© Ă  maintes reprises, les yeux plantĂ©s dans les miens, le ton solennel Je t’aime profondĂ©ment, tu es la femme de ma vie. Je ne te laisserai pas tomber. Attends-moi.» Je n’ai pas doutĂ© une seconde de sa sincĂ©ritĂ©. J’étais certaine qu’il allait honorer son engagement. AprĂšs tout, je le connaissais depuis longtemps. Nous Ă©tions en phase sur tous les plans spirituel, philosophique, sexuel, affectif. Je l’admirais beaucoup. J’étais fiĂšre qu’un homme d’une telle envergure s’intĂ©resse Ă  moi. Il correspondait en tout point au compagnon de vie que j’avais dessinĂ© dans ma tĂȘte vif d’esprit, cultivĂ©, drĂŽle, sensible aux autres, tendre. Alors j’ai attendu. Longtemps. Les annĂ©es qui ont suivi m’ont marquĂ©e au fer rouge. Mon chum» refusait de me considĂ©rer comme sa maĂźtresse. J’étais son grand amour». Étais-je naĂŻve? Je ne crois pas. Je continue de penser, encore aujourd’hui, qu’il Ă©tait sincĂšrement Ă©pris. Il n’était pas le genre Ă  cumuler les aventures et Ă  se jouer des femmes. Sauf que la situation a fini par me rendre dingue. Je dormais mal, je mangeais peu, je prenais des mĂ©dicaments, je pleurais tous les jours. Je lui cachais toutefois mon dĂ©sarroi, de peur de le faire fuir. Lorsque venait le temps des vacances familiales, il se sentait coupable et me couvrait de cadeaux. Je redoutais ces pĂ©riodes durant lesquelles il se rapprochait de sa famille. RongĂ©e par l’angoisse, j’étais toujours dans l’attente d’un coup de tĂ©lĂ©phone ou d’un courriel. Il me racontait les balades en vĂ©lo, la vue magnifique, les soupers chez le beau-frĂšre. Je l’imaginais avec les siens et ça m’anĂ©antissait. Je ne supportais plus de ne pas ĂȘtre choisie. J’ai fini par le confronter, car je sentais qu’il ne passerait pas Ă  l’acte. C’est durant un week-end Ă  son chalet qu’il m’a annoncĂ©, par courriel, qu’il ne quitterait pas sa femme. Il n’y a pas de mot pour dĂ©crire ma douleur. J’ai senti le sol se dĂ©rober sous mes pieds. Peu de temps aprĂšs, on m’a d’ailleurs diagnostiquĂ© une dĂ©pression majeure. Selon ma psychiatre, cette rupture amoureuse fut l’équivalent sur le plan psychiatrique d’un arrĂȘt cardiaque. En effet, mon cƓur s’était arrĂȘtĂ©. J’ai cessĂ© de travailler. Je me suis bercĂ©e pendant des mois sur la vĂ©randa chez ma mĂšre. Nous avons coupĂ© les ponts pendant un bout de temps avant de renouer. Il a fini par me refaire les mĂȘmes promesses, avec la mĂȘme ardeur. Les choses ont Ă©volué», disait-il. Je pense qu’il voulait y croire. Moi, en tout cas, j’y ai cru une deuxiĂšme fois. Il a d’ailleurs annoncĂ© Ă  sa femme et Ă  ses enfants son intention de quitter le nid familial. Il a pris les services d’un agent immobilier afin de vendre sa propriĂ©tĂ©. Notre projet de vie commune reprenait forme. Nous allions vivre dans cette jolie petite maison que nous avions repĂ©rĂ©e, il allait me faire des enfants. J’avais hĂąte de le prĂ©senter Ă  ma famille – la plupart des membres ignoraient ma relation avec lui. Il n’y a pas de fiertĂ© Ă  dire qu’on voit un homme qui n’est pas libre. Et puis, je n’avais pas le goĂ»t d’entendre Ma pauvre fille, tu vas te briser.» À lire Comment soutenir une amie qui vit une relation abusive Quelques semaines aprĂšs avoir dit Ă  sa femme qu’il la quittait, il est redevenu fuyant. Il s’est mis Ă  espacer nos rendez-vous, son ton changeait. Et il ne faisait toujours pas sa valise
 Alors je l’ai Ă  nouveau confrontĂ©. Je me souviens parfaitement de la scĂšne j’étais dans une cabine tĂ©lĂ©phonique au centre-ville de MontrĂ©al. Je cognais sur les parois en hurlant de douleur. Il a promis de venir me voir en personne pour s’expliquer. Il ne l’a jamais fait. Je crois que c’est lorsqu’il a Ă©tĂ© question de vendre sa maison qu’il a reculĂ©. Ses enfants Ă©taient aussi bouleversĂ©s par la sĂ©paration Ă©ventuelle de leurs parents. Il ne supportait pas la perspective d’incarner Ă  leurs yeux le rĂŽle du mĂ©chant qui quitte leur mĂšre. J’ai le sentiment que ma principale rivale n’était pas tant sa femme que tout ce qu’ils avaient construit ensemble les enfants, leur maison, le chalet, les amis, le standing, le confort. Les hommes se dĂ©finissent beaucoup par leur rĂ©ussite familiale. Ils n’osent pas faire Ă©clater cette cellule, qui symbolise l’aboutissement d’un projet de vie. Je lui en veux encore d’avoir fait passer tout cela avant nous. Il a beaucoup utilisĂ© l’excuse des enfants. Aujourd’hui pourtant, ils sont adultes, ils ont quittĂ© le nid. Mais lui n’est pas parti. Comment faisait-il pour vivre sans moi s’il m’aimait autant qu’il le prĂ©tendait? Ça reste, Ă  ce jour, un grand mystĂšre. J’étais dans l’illusion qu’il percevait cet amour de la mĂȘme maniĂšre que moi. Dans l’absolu. Mais non. L’autre est toujours un autre que soi. Il a son univers, son jardin secret, sa propre conception des choses. C’est la conclusion que je tire de cet Ă©pisode de ma vie, dont je porte toujours les sĂ©quelles. Une partie de moi est abĂźmĂ©e Ă  jamais. Si je lui en veux d’avoir nourri mon espoir si longtemps, si je lui en veux de m’avoir trahie Ă  mort, je sais aussi que j’ai contribuĂ© Ă  mon malheur. J’ai fait un mauvais choix – je l’assume. J’ai gĂąchĂ© ma trentaine. C’est un Ă©pisode de ma vie dont je parle rarement parce que je supporte mal les jugements Ă  l’emporte-piĂšce. Notre histoire n’est pas celle d’une fille naĂŻve qui s’est fait avoir par un salaud qui trompait sa femme. Je n’étais pas non plus une voleuse de mari». Les gens ont tendance Ă  poser des Ă©tiquettes pour se rassurer. Il y a le bien d’un cĂŽtĂ©, le mal de l’autre. Alors qu’il y a un ocĂ©an de nuances et de subtilitĂ©s entre les deux. Les ĂȘtres sont si complexes. À lire Chez les millĂ©niaux, l’amour n’a pas de sexe

Cependant ne vous attendez jamais Ă  ce que la maĂźtresse soit fidĂšle et ne le lui demandez jamais. Dites-lui d’ĂȘtre libre et dites-lui de trouver un homme qui soit meilleur pour elle, car cela ne fera que lui donner envie de plus (et mĂȘme la rendre fidĂšle). Pour la garder heureuse, assurez-vous de garder les choses claires et prĂ©cises TLFi AcadĂ©mie9e Ă©dition AcadĂ©mie8e Ă©dition AcadĂ©mie4e Ă©dition BDLPFrancophonie BHVFattestations DMF1330 - 1500 PARLER1, verbeI. − Empl. − Qqn parle1. Émettre les sons articulĂ©s d'une langue naturelle. Parler bas, haut, fort; parler gras; parler distinctement; parler trop vite ; parler en dĂ©tachant, en martelant les syllabes; parler d'une voix Ă©touffĂ©e; parler Ă  voix basse, Ă  mi-voix; parler Ă  voix haute; parler entre ses dents; parler de la gorge; facultĂ© de parler. Cosette, nous l'avons dit, n'avait pas eu peur. L'homme lui adressa la parole. Il parlait d'une voix grave et presque basse Hugo,MisĂ©r., 1862, qu'il Ă©tait Ă  Paris, Edmond avait appris Ă  parler du bout des dents et en serrant les lĂšvres, comme toutes les personnes du midi qui ont de l'Ă©ducation Aragon,Beaux quart., 1936, ... parler est un art qu'on apprend lentement, en attachant Ă  chaque articulation un sens convenu. Or, l'on apprend Ă  parler par le moyen de l'oreille sans son secours, nous ne pourrions tenter cet apprentissage; nous n'aurions mĂȘme aucune idĂ©e des sons articulĂ©s qu'il a pour but de nous accoutumer Ă  reproduire, en y attachant les idĂ©es, ou les sentimens dont ils sont les signes convenus. Cabanis,Rapp. phys. et mor., 1808, Parler du nez. Parler avec un son nasal. Synon. mathĂ©maticien Briot, un petit bonhomme pincĂ©, prĂ©tentieux, parlant du nez, d'un vilain nez, qu'il a eu cassĂ© Ă  l'accident de chemin de fer de la rive gauche Goncourt,Journal, 1864, Lerat, l'aĂźnĂ©e des Coupeau, Ă©tait une grande femme, sĂšche, masculine, parlant du nez Zola,Assommoir, 1877, Au fig. Parler haut. V. haut1II C 2 b.− P. anal. [Le suj. dĂ©signe un animal; en partic., un oiseau] Émettre des sons, des cris imitant le langage humain. Faire parler un perroquet, un mainate2. J'Ă©tais si Ă©tonnĂ©e d'entendre parler un oiseau, que mes contes de fĂ©es me parurent plus sĂ©rieux que je n'avais peut-ĂȘtre cru jusqu'alors. Je ne me rendis pas du tout compte de cette parole mĂ©canique dont le pauvre oiseau ne comprenait pas le sens puisqu'il parlait, il devait penser et raisonner, selon moi, et j'eus trĂšs-peur de cette espĂšce de gĂ©nie malfaisant qui frappait du bec les barreaux de sa cage, en rĂ©pĂ©tant toujours muera, muera! Sand,Hist. vie, 1855, On relĂšve un empl. de parler avec un suj. dĂ©signant un animal au sens de faire entendre son cri». Jamais les oiseaux ne cessent de parler. DĂšs l'aube, Ă  l'heure oĂč cette nature sĂšche semble un peu mouillĂ©e de rosĂ©e, tous ensemble bavardent BarrĂšs, MystĂšre, 1923, Un chien de meute parla sous les hĂȘtres Genevoix, Dern. harde, 1938, Loc. pop. et fam. On dirait qu'il va parler. [Le suj. dĂ©signe un portrait fidĂšle ou une peint. rĂ©aliste] L'effigie de la jument verte demeurait en place. Le dimanche, lorsque toute la famille mangeait du bouilli ou de la grillade de cochon dans la salle Ă  manger, Jules Haudouin levait les yeux vers la jument verte et, la tĂȘte penchĂ©e sur l'Ă©paule, soupirait en joignant les mains −Il y a des fois, on dirait qu'elle va parler AymĂ©,Jument, 1933, a Utiliser la parole pour exprimer sa pensĂ©e. Parler beaucoup, peu, trop; parler tous Ă  la fois; parler sans rĂ©flexion; parler pour le plaisir de parler; faire qqc. sans parler; maniĂšre, façon de parler; aimer parler; oser parler; laisser parler qqn; avoir besoin de parler; Ă©crire comme on parle. Tout le monde parlait Ă  la fois dans un tohu-bohu d'affirmations contradictoires et de dĂ©mentis insultants DorgelĂšs,Croix de bois, 1919, parlait tout seul en marchant, il pensait Ă  voix haute, pour le soulagement qu'il avait Ă  entendre le son de sa voix d'homme Genevoix,Raboliot, 1925, Parler pour amuser le tapis*. ♩ Parler pour parler, parler pour ne rien dire. Prononcer des paroles inutiles, sans intĂ©rĂȘt. −Chang-KaĂŻ-Shek ne nous laissera plus aller jusque-lĂ , rĂ©pondit Kyo .... Il ne peut se maintenir ici qu'en s'appuyant sur ... les contributions de la bourgeoisie, et la bourgeoisie ne paiera pas pour rien il faudra qu'il lui rende sa monnaie en communistes zigouillĂ©s. −Tout ça, dit Tchen, est parler pour ne rien dire Malraux,Cond. hum., 1933, pour parler est la formule de dĂ©livrance. Novalis, Fragments Éluard,Donner, 1939, S'Ă©couter parler. V. Ă©couter A 2 respectueux silence de NoĂ©mi, chaque soir, tandis que sur un canapĂ© du salon, Jean PĂ©loueyre s'Ă©coutait parler, inclinait ce garçon Ă  croire que, comme le disait M. le curĂ©, une jeune fille sĂ©rieuse prise surtout chez son fiancĂ© les avantages de l'esprit Mauriac,Baiser LĂ©preux, 1922, Savoir ce que parler veut dire. V. dire III A 3.♩ VoilĂ  ce qui s'appelle parler, voilĂ  qui est parler, ça c'est parler. [En parlant de qqn qui parle avec autoritĂ©, avec assurance; marque l'approbation de ce qui vient d'ĂȘtre dit] Quant Ă  nous, remarquez qu'il s'agit simplement d'un caprice Ă  satisfaire; et qu'il serait ridicule, pour un caprice, de risquer notre vie. −Ah ! per bacco! s'Ă©cria maĂźtre Pastrini, Ă  la bonne heure, voilĂ  ce qui s'appelle parler Dumas pĂšre, Monte-Cristo, 1846, avez parfaitement raison, s'Ă©cria Jambe-D'Or, et pour moi, je crois Ă  vos mines comme si je les avais vues. −Jambe-D'Or, voilĂ  qui est parler... Miomandre,Écrit sur eau, 1908, −Ça, c'est un frĂšre, s'exclama la dame chapeautĂ©e, ça c'est un frĂšre! Vous l'avez entendu? On va lui dire d'entrer pour le faire asseoir, on se poussera!... −Elle ouvrit la porte −Venez, Monsieur, ça c'est parler! vous ĂȘtes un frĂšre, on va vous faire une petite place... L'homme, gĂȘnĂ© par ce succĂšs imprĂ©vu, entra. Triolet,Prem. accroc, 1945, Vous qui parlez. [S'adresse Ă  qqn qui parle ou accuse avec audace ou impudence pour le rappeler Ă  plus de modestie; s'emploie pour faire un reproche Ă  qqn] La dĂ©fiance est un Ă©tat affreux! Est-ce lĂ  le langage d'un homme libre qui croit que la libertĂ© ne peut ĂȘtre achetĂ©e Ă  trop haut prix? ... Est-ce encore vous qui parlez ici? Quoi! c'est la dĂ©fiance du peuple qui empĂȘche le pouvoir exĂ©cutif de marcher; et ce n'est pas sa volontĂ© propre? Robesp.,Discours, Guerre, 1792, Parle toujours, tu m'intĂ©resses; parle toujours; parlez toujours. [Indique le peu de cas que fait ou fera le locuteur des propos tenus; indique que le locuteur ne tiendra aucun cas des propos tenus] Le Cardinal Revenez donc vous asseoir lĂ , Ricciarda. Je ne vous ai point encore donnĂ© l'absolution. La Marquise Parlez toujours; il n'est pas prouvĂ© que j'en veuille Musset,Lorenzaccio, 1834, ii, 3, place n'est pas ici. −Parle toujours, dit le Russe du bout de ses longues dents, avec plus d'insolence que jamais Bernanos,Joie, 1929, [Constr. avec un compl. prĂ©p., un adv. ou une expr. Ă  valeur adv. prĂ©cisant la lang., le ton, le style du message communiquĂ©] Parler correctement, grossiĂšrement, avec grossiĂšretĂ©, avec prĂ©ciositĂ©; parler haut et fort, sans maniĂšres; parler de façon dĂ©cousue; parler sans façons; parler pour parler; parler en latin, en français, en anglais; parler comme une grande personne; parler comme un moulin; si j'ose ainsi parler; si je puis parler ainsi; s'il est permis de parler ainsi; pour ainsi parler; pour parler plus clairement. Un mot n'attendait pas l'autre. Le vieux homme parlait avec une volubilitĂ© campagnarde oĂč il n'y avait rien d'inquiĂ©tant Hugo,MisĂ©r., 1862, parle dans une langue Ă©trangĂšre, et chacun l'Ă©coute dans un recueillement respectueux LautrĂ©am.,Chants Maldoror, 1869, parlait sec, d'un ton qui aurait suffi Ă  me mettre hors de moi Mauriac,Noeud vip., 1932, Bien parler, parler bien. Parler avec Ă©loquence; s'exprimer correctement, avec Ă©lĂ©gance. Il a trĂšs bien parlĂ©. TrĂšs bon ouvrier, il parlait bien, se mettait Ă  la tĂȘte de toutes les rĂ©clamations Zola,Germinal, 1885, mĂšre elle-mĂȘme, MĂ©lanie forma mon langage. Je n'ai pas Ă  le regretter; tout ignorante qu'elle Ă©tait, elle parlait bien. Elle parlait bien puisqu'elle disait les mots qui persuadent et les mots qui consolent A. France,Pt Pierre, 1918, un fils de famille, qui parlait toujours de son pĂšre −mon pĂšre par-ci, mon pĂšre par-lĂ , le royaume de mon pĂšre, et il racontait des histoires aux malheureux qui l'Ă©coutaient avec admiration, parce qu'il parlait bien et qu'il avait de l'instruction PrĂ©vert,Paroles, 1946, Mal parler, parler mal. S'exprimer dans une langue peu soignĂ©e, incorrecte ou grossiĂšre. Je n'ai jamais appris Ă  parler mal, Ă  injurier et Ă  maudire Joubert,PensĂ©es, 1824, gages, qu'il appelle des caches! Pauvre homme! S'il parle mal, il pense bien, et je l'entends tout de mĂȘme Balzac,Illus. perdues, 1843, RĂ©gion. QuĂ©bec. [Anglicisme] Parler Ă  travers son chapeau, Ă  travers sa tuque. Dire n'importe quoi. Nos homm's d'État sont des gĂ©nies qui parl'nt Ă  travers leur chapeau E. Coderre,J'parle tout seul..., 1961, ds Richesses QuĂ©bec 1981, Parler clair, net; parler clair et net; parler franc. S'exprimer sans ambiguĂŻtĂ© et avec franchise, ouvertement. Parlons clair et ne nous cachons pas dans des mots-brouillards Chateaubr.,MĂ©m., 1848, mĂšre Justamonde, matrone qui parlait franc, avait dit Ă  son voisin, la veille de la signature de l'acte Excusez-moi si j'ai l'air de m'occuper de vos affaires ... mais faut pas tout donner aux enfants ...» R. Bazin,BlĂ©, 1907, y a des cas oĂč l'on devrait parler net, remarque l'ancien bĂ»cheron d'une voix dont il exagĂšre exprĂšs le grasseyement, mais possible que je n'en vaille pas la peine Bernanos,M. Ouine, 1943, Parler gras. Avoir un langage grossier, ordurier, licencieux. Elle retrouva ChĂ©ri grandi trop vite, creux, les yeux fardĂ©s de cerne, portant des complets d'entraĂźneur et parlant plus gras que jamais Colette,ChĂ©ri, 1920, ds Rob. 1985.♩ Parler comme un livre. V. livre I B 2 c.♩ Parler comme un oracle*. ♩ Parler d'or. Tenir des propos pleins de sens ou d'utilitĂ©. Petrowlski Je veux d'abord un bel uniforme avec des galons... pour que l'on voie bien que c'est moi qui commande!... Rabagas Nous l'aurons!... Petrowlski Et avec ça, j'irai partout, l'on me saluera!... Rabagas Vous parlez d'or! Sardou,Rabagas, 1872, ii, 4, secrĂ©taire ... La guerre elle-mĂȘme a ses vertus et il n'est pas jusqu'aux cimetiĂšres qui ne puissent ĂȘtre de bonnes affaires lorsque les concessions Ă  perpĂ©tuitĂ© sont dĂ©noncĂ©es tous les dix ans. L'homme Vous parlez d'or... Camus,État de siĂšge, 1948, 1repart., Je regrette de paraĂźtre dur, de blĂąmer implicitement la conduite de bon nombre de mes amis. Mais il leur suffisait de rĂ©flĂ©chir tant soit peu pour savoir que les conventions de La Haye interdisent Ă  l'ennemi de demander aux civils plus que le nĂ©cessaire pour l'armĂ©e d'occupation. VoilĂ ! −Vous parlez d'or, Hennedyck, mais qui vous l'assure, ce droit? Ce que nous ne voulons pas donner l'ennemi le prend. Van der Meersch,Invas. 14, 1935, Parler contre sa pensĂ©e. Parler autrement qu'on ne pense. xxes.. ♩ Parler en l'air. Parler avec lĂ©gĂšretĂ©, inconsidĂ©rĂ©ment ou sans disposer de certitudes suffisantes. Notre Ă©loquence a pris l'habitude de parler en l'air. On entend, dans tous nos discours, une voix qui s'enfle et qui se perd Joubert,PensĂ©es, 1824, ferai une oeuvre propre, parce qu'elle ne sera qu'accessoirement littĂ©raire. L'intĂ©rĂȘt de tous les hommes militera en ma faveur... mon livre aura un poids, une substance. Je ne parle pas en l'air J. Bousquet,Trad. du sil., 1936, voulez-vous que je vienne? Pour la premiĂšre fois il parlait en l'air, n'ayant aucune idĂ©e de la maniĂšre de prendre une novice, une cliente qui n'avait mĂȘme pas l'idĂ©e de mentir, et de citer une ou deux fausses rĂ©fĂ©rences PeyrĂ©,Matterhorn, 1939, Vx. Parler Vaugelas, parler Voiture. S'exprimer avec puretĂ©, avec Ă©lĂ©gance, Ă  la maniĂšre de Vaugelas, de Voiture. xxes.. − [Constr. avec un compl. prĂ©p., un adv. ou une expr. Ă  valeur adv. prĂ©cisant les dispositions intellectuelles, morales, affectives du locuteur] Il est des entretiens oĂč l'Ăąme ni le corps n'ont de part. J'appelle ainsi ces conversations oĂč personne ne parle du fond de son coeur, ni du fond de son humeur Joubert,PensĂ©es, 1824, de ces coeurs endoloris qui prennent tout Ă  faux et de travers, et avec lequel les explications ne raccommodent rien, parce qu'on ne se fait pas comprendre et qu'il y a des arriĂšre-pensĂ©es au fond de leurs aveux, et mĂȘme de leur pardon. Est-ce qu'entre femmes on se parle jamais avec une entiĂšre franchise? Amiel,Journal, 1866, Il parlait avec cette politesse insolente des gens qui, par le choix des mots, par leurs intonations, par tous leurs mouvements, laissent entendre qu'ils sont en train de perdre leur temps mais que, par malheur, ils n'ont prĂ©cisĂ©ment pas une minute Ă  perdre. Duhamel,Suzanne, 1941, Parler crĂ»ment, doctoralement, Ă©tourdiment, prĂ©cieusement, raisonnablement, hardiment, sagement, sĂšchement, sĂ©rieusement, utilement, vertement; parler avec affectation, assurance, circonspection, confiance, conviction, passion, prĂ©tention; parler Ă  contretemps, au hasard, Ă  la lĂ©gĂšre; parler Ă  coeur ouvert, Ă  mots couverts; parler en connaissance de cause; parler en pesant ses mots, en plaisantant; parler Ă  contretemps; parler hors de propos; parler par allusions, par sous-entendus; parler par expĂ©rience; parler sans fard, sans haine; parler pour plaisanter, pour rire; parler sans s'Ă©mouvoir, sans mĂ©nager ses termes; parler selon son coeur, selon sa conscience; parler sur un ton irritĂ©, hautain; parler sur un certain ton.♩ Parler en, en qualitĂ© de, en tant que + ne parle pas ici en directeur de conscience, notez-le. Je parle en homme, humainement Bernanos,Joie, 1929, jour, tu t'es fĂąchĂ©e de ce qu'il disait sur la politique. Je n'y entends pas grand-chose... pourtant il me semble qu'il parlait en homme de coeur Mauriac,Mal AimĂ©s, 1945, iii, 2, en maĂźtre. S'exprimer avec autoritĂ©. Le monde est ainsi fait, que tout homme qui parle en maĂźtre est presque sĂ»r d'ĂȘtre obĂ©i About,Roi mont., 1857, [Au part. prĂ©s., faisant fonction de gĂ©rondif, et prĂ©cĂ©dĂ© d'un adv. en -ment] En parlant, si on parle de telle ou telle maniĂšre; en se plaçant, si on se place Ă  tel ou tel point de vue. Absolument, gĂ©nĂ©ralement, strictement parlant; financiĂšrement, littĂ©rairement parlant; militairement parlant; moralement parlant. Le public jugeant toujours les rĂ©sultats, Birotteau passa d'autant plus pour un homme supĂ©rieur, commercialement parlant, qu'il rĂ©digea lui-mĂȘme un prospectus dont la ridicule phrasĂ©ologie fut un Ă©lĂ©ment de succĂšs Balzac,C. Birotteau, 1837, les mots au lieu d'ĂȘtre pris uniquement pour ce qu'ils veulent dire grammaticalement parlant soient entendus sous leur angle sonore, soient perçus comme des mouvements Artaud,Théùtre et son double, 1938, [À l'inf. prĂ©cĂ©dĂ© de Ă  ou pour et accompagnĂ© d'un adv.] Pour employer des termes de telle ou telle nature, pour s'exprimer de telle ou telle maniĂšre. À proprement parler; pour parler franchement. Je vous ai dit Gare les cĂŽtes»; mais, Ă  franchement parler, je ne croyais pas que ça aille si mal Giono,Colline, 1929, Tous ces jeunes gens qui croient que tous les travaux formellement philosophiques amĂšnent un profit Ă  l'espĂšce humaine, parce qu'on leur a persuadĂ© qu'il en va ainsi de toutes les tĂąches spirituelles. Avoir de bonnes intentions, c'est d'autre part, et pour parler gros, vouloir prĂ©cisĂ©ment ce profit. Nizan,Chiens garde, 1932, P. anal. Exprimer sa pensĂ©e par un moyen autre que la parole, que le langage articulĂ©. Parler des yeux, du regard; parler avec les mains; parler par signes. Si je ne peux pas parler haut et que je ne puisse pas non plus t'approcher, ma bergĂšre, nous n'avons pas de chances de nous entendre... alors, parlons par gestes!... CrĂ©mieux,OrphĂ©e, 1858, i, 4, a baissĂ© un peu le front, comme un bĂ©lier tĂȘtu, qui se butte. TantĂŽt faisant oui du menton, tantĂŽt secouant la tĂȘte pour nier, il n'a plus parlĂ© que par signes Genevoix,Raboliot, 1925, [P. mĂ©ton. du suj.] Être Ă©loquent, expressif, avoir une signification. Regards, yeux qui parlent. De ThĂ©rĂšse Ă  ce moment, Jude n'apercevait que la main .... Il y a des mains qui parlent. AprĂšs avoir attirĂ© le regard de Jude, celle-ci le retint. Elle suggĂ©rait le dĂ©sir de la prendre pour y poser les lĂšvres EstauniĂ©,Vie secrĂšte, 1908, les dieux, les claires danseuses!... Leurs mains parlent, et leurs pieds semblent Ă©crire ValĂ©ry,Eupalinos, 1923, Les deux ou trois putes ... faisaient de l'oeil aux passants ... s'Ă©ventaient, faisaient de la retape avec leur Ă©ventail ... dĂ©roulaient leurs jalousies qui claquaient, zyeutaient encore Ă  travers les lames en accordĂ©on, les yeux parlant dans la pĂ©nombre, passaient une main, faisaient du doigt un geste de racolage... Cendrars,Bourlinguer, 1948, En partic. α Exprimer, dĂ©velopper ses idĂ©es par Ă©crit. xxes..− [P. mĂ©ton., le suj. dĂ©signe un texte Ă©crit] Dans la rue, et en plein vingtiĂšme siĂšcle» comme parlent les gazettes Toulet,Nane, 1905, ÎČ Prononcer un discours en public; prendre la parole en public. Parler Ă  la tribune, Ă  la radio, devant un micro; parler face Ă  la foule; parler ex cathedra; parler en public. N'ont-ils pas eu l'effronterie de vouloir parler au peuple du haut de l'Ă©chafaud; morbleu! comme on leur a vite coupĂ© la parole et la tĂȘte! Borel,Champavert, 1833, puis monter Ă  la tribune dans une heure, et parler sans autres notes que ça... Romains,Hommes bonne vol., 1932, parler Ă  la radio et quelquefois dans les meetings pour dĂ©noncer quelques abus, ça le satisfaisait pleinement Beauvoir,Mandarins, 1954, Parler d'abondance. V. abondance I B.♩ Parler pour, contre qqn/qqc., en faveur de qqn/ la parole pour dĂ©fendre, soutenir quelqu'un/quelque chose, combattre quelqu'un/quelque chose. Parler en faveur d'un accusĂ©. On ne peut ni parler contre le christianisme sans colĂšre, ni parler de lui sans amour Joubert,PensĂ©es, 1824, aurais-je pu parler en faveur d'une mesure sur laquelle je ne pouvais avoir d'idĂ©e arrĂȘtĂ©e? Chateaubr.,MĂ©m., 1848, parlons pour l'humanitĂ©, et c'est insulter la France de nier qu'en mĂȘme temps nous parlions pour la patrie Clemenceau,Vers rĂ©paration, 1899, Îł Échanger des propos, des idĂ©es; faire connaĂźtre son avis, donner son opinion. Parler chacun son tour. Nous revĂźnmes Ă  Clochegourde en parlant Ă  bĂątons rompus. Le comte se plaignait de douleurs vives sans les prĂ©ciser Balzac,Lys, 1836, parla le premier, puis il s'Ă©pongea le front et remit son feutre, comme un homme qui a rempli sa mission et dit ce qu'il avait Ă  dire. Il fut alors bien Ă©vident que la princesse d'Élide parlait Ă  son tour Duhamel,Suzanne, 1941, Parlons peu, mais parlons bien. [Indique l'intention de rĂ©gler rapidement une affaire, de rĂ©soudre rapidement un problĂšme, de prendre des dĂ©cisions, des rĂ©solutions sĂ©rieuses] Et maintenant, oĂč en es-tu? parlons peu, parlons bien quelques semaines Ă  tirer en prison, pas grand'chose. Fais-les, mon gars, et le plus vite possible, c'est un bon conseil que je te donne. Faut en sortir, je ne vois pas d'autre moyen Genevoix,Raboliot, 1925, JEUX DE CARTES. Faire une annonce, annoncer, dĂ©clarer son jeu. À vous de parler. −... Et puis, François, il y a toujours le poker... −Une culotte? −Oui, hier soir... Un pot de cinq sacs... J'ouvre avec deux as, la derniĂšre Ă  parler Vailland,DrĂŽle de jeu, 1945, ÎŽ Faire connaĂźtre sa volontĂ©, de maniĂšre Ă  ĂȘtre obĂ©i. Parler en maĂźtre supra I A 2 a. N'avoir qu'Ă  parler pour ĂȘtre obĂ©i. Que dois-je pour faire plaisir À ta sagesse? ... Parle, que puis-je? Verlaine,OEuvres compl., Invect., 1896, Δ Rompre le silence, bavarder; ne pas respecter une consigne de silence en s'adressant Ă  quelqu'un. ÉlĂšve qui parle en classe. xxes..♩ RĂ©vĂ©ler un secret, rĂ©vĂ©ler ce qu'on aurait dĂ» taire. Synon. pop. accoucher, se mettre Ă  table, vider son sous la menace, la torture; parler par Ă©tourderie. Saverny [Ă  Marion] Je tiendrai secrĂštes vos paroles, Nous autres gens de cour, on nous croit tĂȘtes folles, MĂ©disants, curieux, indiscrets, brouillons; mais Nous bavardons toujours et ne parlons jamais Hugo,Marion Del., 1831, se mourait du regret d'avoir parlĂ©, aprĂšs avait failli mourir de ne point parler Boylesve,Leçon d'amour, 1902, L'Ă©tĂ© dernier, un grand chef de la RĂ©sistance ... a Ă©tĂ© arrĂȘtĂ© et conduit Ă  Fort-Montluc; les Ă©tats-majors rĂ©unis de toutes les organisations ont tout envisagĂ© pour le tirer de lĂ , les plus gros sacrifices d'argent, mĂȘme l'assaut Ă  main armĂ©e ... il a fallu renoncer Ă  tout, il est mort sous les coups sans avoir parlĂ©... Vailland,DrĂŽle de jeu, 1945, Faire parler quelqu'un par la violence ou la ruse Ă  dire, avouer ce qu'il sait. Synon. fam. tirer les vers du vont essayer de me faire parler et vous savez ce que c'est que les prisons de maintenant. Si on me brutalise, je parlerai peut-ĂȘtre malgrĂ© moi AymĂ©,Uranus, 1948, as du culot, tu sais faire parler les gens, tu es dĂ©brouillarde Beauvoir,Mandarins, 1954, − Au fig. ou Qqc. parle1. a [Le suj. dĂ©signe des choses ou des abstractions considĂ©rĂ©es comme douĂ©es de lang., comme possĂ©dant une facultĂ© d'expression] S'exprimer par le moyen du langage. Laisser parler son coeur, son chagrin; la justice, la vĂ©ritĂ© parle par sa bouche. Mon Ăąme croit parler, ma langue embarrassĂ©e Frappe l'air de vingt sons, ombre de ma pensĂ©e Lamart.,MĂ©dit., 1820, Chardon ... tremblait que David n'eĂ»t raison, car il parlait comme elle entendait parler sa conscience de mĂšre Balzac,Illus. perdues, 1843, P. ext. α Avoir une signification, exprimer quelque chose. Ne me regardez plus que comme une espĂšce d'artiste, votre confrĂšre, qui n'a malheureusement pas comme vous, l'art d'animer le marbre, et de faire parler la pierre Chateaubr.,Corresp., 1805, qui danse et musique qui rĂȘve, toutes me parlent, me donnent une sensation A. Daudet,Trente ans Paris, 1888, Deux choses qu'on peut regarder indĂ©finiment le feu qui brĂ»le et la neige qui tombe. Il faut les regarder avec beaucoup de patience pour qu'ils se mettent Ă  parler. Et que disent-ils? Je n'en sais rien, mais ils ont beaucoup Ă  dire et ce qu'ils ont Ă  dire est important. Green,Journal, 1956, ÎČ S'imposer avec force, commander. L'honneur parle, j'ai vu le devoir, il faut le suivre, et Ă  l'instant Stendhal,Rouge et Noir, 1830, la voulait avant tout, l'adorable crĂ©ature; ce dĂ©sir exaspĂ©rĂ© parlait plus fort que les autres, dans ses sens enfiĂ©vrĂ©s, dans son imagination Ă©blouie par tout ce qu'il y avait de dĂ©lirant autour de cette image la belle, la noble, l'opulente princesse dans ses bras VogĂŒĂ©,Morts, 1899, En [Le suj. dĂ©signe un mot ou une expr.] Être particuliĂšrement Ă©vocateur ou chargĂ© de sens. LibertĂ© c'est un de ces dĂ©testables mots qui ont plus de valeur que de sens; qui chantent plus qu'ils ne parlent; qui demandent plus qu'ils ne rĂ©pondent; de ces mots qui ont fait tous les mĂ©tiers ValĂ©ry,Regards sur monde act., 1931, se montra ensuite fort prĂ©occupĂ© par l'adjectif superbe». Cela ne parlait pas, selon lui, et il cherchait le terme qui photographierait d'un seul coup la fastueuse jument qu'il imaginait Camus,Peste, 1947, [Le suj. dĂ©signe une note de mus. ou un instrument de mus.] Sonner, rĂ©sonner; rendre des sons particuliĂšrement Ă©vocateurs. [Mayer] ne savait guĂšre faire chanter la voix humaine, mais il faisait parler les instruments Stendhal,Rossini, 1823, chaque pierre vibra dans l'Ă©glise, mais sans changer de place. Les orgues parlĂšrent, et me firent entendre une harmonie divine Ă  laquelle se mĂȘlĂšrent des voix d'anges Balzac, en Flandre, 1831, P. plaisant. Faire parler la poudre. Se battre, laisser la place aux armes. Quelque chose pourtant manquait au bonheur de Kadour. Il aurait voulu se battre, faire parler la poudre A. Daudet,Contes lundi, 1873, BĂ©douins du dĂ©sert, de tous cĂŽtĂ©s, parurent, Deux tribus, qui semblaient depuis longtemps dormir, Venaient de relever l'Ă©tendard de l'Émir Et voulaient de nouveau faire parler la poudre CoppĂ©e,PoĂ©s., 1887, On relĂšve Ă©galement un empl. de parler avec un suj. dĂ©signant une arme Ă  feu Pour trouver aujourd'hui des moeurs pareilles [Ă  celles des Italiens au XIIIes.], il faudrait visiter les placers de San Francisco; lĂ , sur la premiĂšre provocation ... le revolver parle Taine, Voy. Ital., 1866, RĂ©gion. Canada. Ça parle au diable, au maudit, au sorcier. ,,C'est stupĂ©fiant, ça me dĂ©passe, je n'aurais jamais cru ça`` Canada 1930. II. − Empl. trans. − Parler de qqn/ Qqn parle de qqn/ Prononcer des paroles, tenir des propos, des discours relatifs Ă  quelqu'un, quelque chose. Parler de sa famille, de ses parents; parler d'un Ă©vĂ©nement; parler d'amour, de littĂ©rature; parler de banalitĂ©s, de niaiseries; parler de ses projets, de ses inquiĂ©tudes; parler de choses et d'autres; on ne parle que de çà. J'avais souvent entendu parler de ces femmes qui plongent leurs peines de coeur dans des flots d'encre, et versent sur le papier les trĂ©sors de puretĂ© et de grĂące que renferme leur imagination Reybaud,J. Paturot, 1842, colonel disait toujours Ma pauvre Ăźle,» en parlant de cette CrĂšte qu'il n'avait jamais vue VogĂŒĂ©,Morts, 1899, te dĂ©fends de parler de la jeune fille Bernanos,Joie, 1929, avez dĂ©jĂ  entendu parler de l'hĂŽtel Terminus? −Pourquoi? −La Gestapo, mademoiselle, la Gestapo, ça ne vous dit rien? On vous y fait passer un interrogatoire bien senti... Triolet,Prem. accroc, 1945, Vouloir parler de. Faire allusion Ă . À cette notion du hasard s'en attache une autre qui est de grande consĂ©quence en thĂ©orie comme en pratique nous voulons parler de la notion de l'impossibilitĂ© physique Cournot,Fond. connaiss., 1851, possĂ©dons ... une expĂ©rience historique effrayante, relative Ă  une grande transformation survenue en temps de dĂ©cadence Ă©conomique; je veux parler de la conquĂȘte chrĂ©tienne et de la chute de l'empire romain qui la suivit de prĂšs Sorel,RĂ©flex. violence, 1908, Ne pas parler de. Ne pas faire allusion Ă , passer sous silence, nĂ©gliger un aspect de la question, du sujet dont il est parlĂ©. Vous vous plaignez du gouvernement, continua ce jeune homme, ne parlons pas de l'Ă©tat des choses avant l'Ă©poque de sa naissance, et voyons ce qu'il a fait depuis ...» CrĂšvecoeur,Voyage, 1801, pourriez-vous pas aller comme de vous-mĂȘme remettre au geĂŽlier ce petit paquet qui contient quelques louis? ... Il faut surtout qu'il n'aille pas parler de cet envoi d'argent Stendhal,Rouge et Noir, 1830, En parlant de. S'agissant de. Mais en parlant de morale, comment ne rien dire des religions? Ce serait une affectation dĂ©placĂ©e elle ne tromperait personne Senancour,Obermann, 1840, C'Ă©tait un bonhomme que Philibert, et qui tenait bien sa place Ă  la mairie... en parlant de mairie, Ă  propos... HonorĂ© se mĂ©prit sur le sens de cet Ă  propos... il prĂ©vint −Je t'ai dĂ©jĂ  dit que je ne veux pas ĂȘtre maire ni seulement adjoint. C'est dĂ©jĂ  trop d'ĂȘtre conseiller. AymĂ©,Jument, 1933, Sans parler de. IndĂ©pendamment de, sans tenir compte de. La force comique suppose un caractĂšre au moins insouciant; mais on auroit tort de pousser cette force jusqu'Ă  braver la pitiĂ©; l'art mĂȘme en souffriroit, sans parler de la dĂ©licatesse StaĂ«l,Allemagne, 1810, y a lĂ  deux femmes charmantes, sans parler de la maĂźtresse de la maison Bernstein,Secret, 1913, ii, 6, avez mis toute une brassĂ©e de bois vert sur le feu, vous allez complĂštement le tuer! sans parler de la fumĂ©e noire que ça fait Claudel,Soulier, 1944, 1repart., 2ejournĂ©e, 8, Iron. Parlons-en !. [Indique le peu de cas que le locuteur fait de qqn ou de qqc.] Ah! oui, parlons-en, de tes qualitĂ©s domestiques... CrĂ©mieux,OrphĂ©e, 1858, i, 5, pays n'est plus reconnaissable; la ville est maussade, et quant aux habitants, parlons-en! des gens vaniteux et mal Ă©levĂ©s Theuriet,Mariage GĂ©rard, 1875, l'amour c'est l'infini mis Ă  la portĂ©e des caniches et j'ai ma dignitĂ© moi! que je lui rĂ©ponds. −Parlons-en de toi! t'es un anarchiste et puis voilĂ  tout! CĂ©line,Voyage, 1932, En parler bien Ă  son aise. [Indique que le locuteur considĂšre que son interlocuteur parle de qqc. qui ne le concerne pas directement ou personnellement] C'est trop fort Ă  la fin! Vous disposez de moi, lĂ ! Vous y allez...! Vous y allez !... Brusquement. Je ne me battrai pas! ... C'est vrai ça! L'Ă©pĂ©e; le pistolet!» Vous en parlez Ă  votre aise!... Feydeau,Dame Maxim's, 1914, iii, 17, me reproche ma dĂ©marche oblique... Mais qui ne sait, lorsqu'on a vent contraire, que force est de tirer des bordĂ©es? Vous en parlez bien Ă  votre aise, vous qui vous laissez porter par le vent Gide,Journal, 1946, Cela ne vaut pas, cela n'est pas la peine d'en parler. C'est une chose sans importance, insignifiante. −Il mange donc votre homme extraordinaire? −Ma foi, s'il mange, c'est si peu, que ce n'est point la peine d'en parler Dumas pĂšre, Monte-Cristo, 1846, N'en parlons plus. [Indique un refus de la part du locuteur, la volontĂ© du locuteur de couper court Ă  tout commentaire] Laissons cela; c'est une affaire entendue. Eh bien! me dit Brigitte, nous passerons la nuit ici; aussi bien, je suis fatiguĂ©e. Ce rocher est un lit un peu dur; nous en ferons un avec des feuilles sĂšches. Asseyons-nous et n'en parlons plus Musset,Confess. enf. s., 1836, bien donc, puisque c'est impossible, n'en parlons plus Fritz, 1864, l'imagination t'a perdu, c'est mon idĂ©e, tu ne m'enlĂšveras pas ça de la tĂȘte. Enfin, vrai ou pas vrai, je te pardonne, n'en parlons plus. −N'en parlons plus! bon Dieu de bon Dieu! mais puisque c'est d'en parler qui me fait du bien! Bernanos,M. Ouine, 1943, Parler de la pluie et du beau temps. Tenir des propos sans importance. Honorine Mais non, il ne me l'a pas dit, mais quand je le rencontre, il ne me dit plus rien. Claudine, mĂȘme jeu Il ne te parle plus? Honorine Il me parle de la pluie et du beau temps, mais de la petite plus un mot! Pagnol,Fanny, 1932, i, 2etabl., 3, parla de la pluie et du beau temps avec sa voix traĂźnante et monotone, poli, mais distrait Triolet,Prem. accroc, 1945, Fam. Tu parles, vous parlez de, d'une... [Marque la surprise l'irritation, l'admiration du locuteur] −... Dis donc, t'as entendu, c'te nuit, l'attaque? Mon vieux, tu parles d'un bombardement qu'ils ont balancĂ©. Quelque chose de soignĂ© comme dĂ©coction! Barbusse,Feu, 1916, malheureux de voir un tacot pareil! de Bayonne ici, quatre heures, quatre et deux font six. Six heures pour 180 kilomĂštres, vous parlez d'une moyenne! les gars du tour de France font mieux... Bernanos,Crime, 1935, parles, vous parlez si..., comme... Tu penses bien, vous pensez bien que. ... Vous pouvez vous mettre en grĂšve j'ai de l'argent, je prendrai des mois de vacances que j'irai passer sur la CĂŽte d'Azur.» Tu parles s'ils en ont fait une, de bouille! Aragon,Beaux quart., 1936, parlez s'il a encore Ă©tĂ© question de la relĂšve! Ah! nom de Dieu de nom de Dieu! On n'a pas idĂ©e d'ĂȘtre dĂ©veinards Ă  ce point-lĂ ! Romains,Hommes bonne vol., 1938, [Marque l'incrĂ©dulitĂ©, le dĂ©saccord, la rĂ©probation du locuteur] Pour Heredia, je suis un paresseux. Tu parles! ValĂ©ry,Corresp.[avec Gide], 1899, eut le sentiment qu'il avait encore bien des choses Ă  apprendre. De ce jour, clama-t-il, magnifiquement, selon les habitudes de son gĂ©nie, commence une Ă©poque nouvelle!» Tu parles! par la suite, comme le systĂšme Ă©tait excellent, on se mit Ă  fabriquer des hĂ©ros en sĂ©rie, et qui coĂ»tĂšrent de moins en moins cher, Ă  cause du perfectionnement du systĂšme CĂ©line, l'approbation du locuteur, le fait qu'il renchĂ©rit sur ce qui vient d'ĂȘtre dit] −Dans les premiers temps, c'Ă©tait franc, mon vieux. Y en avait, j'l'ai vu, qui collaient leurs musettes et mĂȘme leur armoire dans une voiture de gosse qu'i's poussaient sur la route. −Ah! tu parles! c'Ă©tait l'bon temps d'la guerre! Mais on a changĂ© tout ça Barbusse,Feu, 1916, Proverbes. Il ne faut pas parler de la corde dans la maison d'un pendu. V. corde II A on parle du loup*, on en voit la queue. − En partic. Faire un exposĂ©, un cours, une confĂ©rence sur quelqu'un, quelque chose. M. d'Arlincourt ... venait demander Ă  Michaud d'en parler [de son dernier ouvrage] de maniĂšre Ă  faire sentir au public tout ce qu'il y avait de profond, de dĂ©licat dans cette conception Delacroix,Journal, 1854, P. ext. S'exprimer par Ă©crit sur tel ou tel sujet, traiter une question par Ă©crit. Un article oĂč l'on parle de littĂ©rature. Vous oubliez donc le passage oĂč Pline L'Ancien parle de la bibliothĂšque de Carthage et des trĂ©sors qui y Ă©taient entassĂ©s? Benoit,Atlant., 1919, juillet, dans une lettre Ă  l'archiduc il parle de l'Ă©tat de sa poitrine Brustzustand, qui ne s'amĂ©liore pas, malgrĂ© les soins mĂ©dicaux Rolland,Beethoven, 1937, Bergson parle du singulier obstacle qu'opposent au poĂšte les mots, oĂč s'Ă©vanouit sans recours l'essentiel de la pensĂ©e Paulhan,Fleurs Tarbes, 1941, [P. mĂ©ton., le suj. dĂ©signe un Ă©crit] Traiter de, avoir pour sujet. De quoi çà parle fam.. Il est vrai que le texte parle d'un homme, et non d'un autre mammifĂšre MĂ©nard,RĂȘv. paĂŻen, 1876, journaux parlaient souvent d'une dette qui Ă©tait due Ă  la sociĂ©tĂ©. Il fallait, selon eux, la payer Camus,Étranger, 1942, [Empl. laudativement ou pĂ©jorativement] Tenir des propos, faire des commentaires favorables ou dĂ©favorables sur quelqu'un ou quelque chose. Des gens dont on parle; parler en bien de qqn; parler mal de qqn. Cette annĂ©e-lĂ , le milieu du salon carrĂ© Ă©tait occupĂ© par un gigantesque chameau, produit d'un artiste cĂ©lĂšbre dans l'Ă©cole coloriste et modĂ©rĂ©ment chevelue. Tout le monde parlait de ce chameau, s'extasiait sur ce chameau Reybaud,J. Paturot, 1842, dame, se dĂ©tachant du groupe, vint Ă  nous et ma mĂšre me dit rapidement −C'est madame de Chambrun!... sois polie... j'avais beaucoup entendu parler de la comtesse de Chambrun, et je la regardais avec une curiositĂ© amusĂ©e Gyp,Souv. pte fille, 1928, pense Il a donc remportĂ© un succĂšs, on parle donc beaucoup de son oeuvre en ce moment?» Larbaud,Journal, 1934, Faire parler de soi. Se faire remarquer en bien ou en mal. Avant tout, ne dois-je pas faire parler de moi pour arriver? Balzac,C. Birotteau, 1837, le plus insignifiant et le plus bornĂ© des princes de la famille impĂ©riale. Avec cela vaniteux au possible; il se met partout en avant et veut absolument faire parler de lui BarrĂšs,Cahiers, 1917, lui parlais des ravages faits chez les artistes de vocation imparfaite par le besoin de vivre hors d'eux-mĂȘmes», dans l'opinion du public, −d'oĂč manie de faire parler de soi, d'attirer les regards, −d'oĂč l'oeuvre faussĂ©e en vue de ce rĂ©sultat Larbaud,Journal, 1934, partic., pĂ©j. Personne qui fait beaucoup parler d'elle. Personne dont on dit beaucoup de mal notamment Ă  propos de sa vie privĂ©e. Une malheureuse femme, habitant une ville de France au-dessous de vingt mille Ăąmes, et qui a fait parler d'elle ... n'est plus engagĂ©e Ă  aucun des bals qui se donnent dans sa petite ville Stendhal,Corresp., 1832, Faire parler d'elle», cette expression qui dans tous les mondes est appliquĂ©e Ă  une femme qui a un amant, pouvait l'ĂȘtre dans le Faubourg St-Germain Ă  celles qui publient des livres, dans la bourgeoisie de Combray Ă  celles qui font des mariages, dans un sens ou dans l'autre disproportionnĂ©s». Proust,Temps retr., 1922, Entendre parler de qqn, de qqc.; ne pas vouloir en entendre parler. V. entendre I A 2 a.♩ Il en sera parlĂ©, on en entendra parler; croyez-moi, on en parlera. Cela fera du bruit. ♩ On en parle. Cela fait du bruit; pĂ©j., cela fait du scandale. Qui donc m'empĂȘcherait d'envoyer au journal une petite note lĂ -dessus? eh! mon dieu! un article circule..., on en parle..., cela finit par faire la boule de neige! Flaub.,MmeBovary, 1857, Parler de + subst. sans art..Employer tel ou tel terme, telle ou telle notion. Quand je parle d'antiquitĂ©, j'entends la sainte antiquitĂ©, car il y en eut une malade et dĂ©lirante Joubert,PensĂ©es, 1824, parle sans cesse de libertĂ©, de droit de rĂ©union, de droit d'association. Rien de mieux, si les intelligences Ă©taient dans l'Ă©tat normal Renan,Avenir sc., 1890, Quand je parle d'hallucinations, il ne faut pas prendre le mot dans son sens le plus strict. Une nuance trĂšs-importante distingue l'hallucination pure, telle que les mĂ©decins ont souvent occasion de l'Ă©tudier, de l'hallucination ou plutĂŽt de la mĂ©prise des sens dans l'Ă©tat mental occasionnĂ© par le haschisch. Baudel.,Paradis artif., 1860, Parler de + inf./subst. sans art..Annoncer, d'une maniĂšre plus ou moins prĂ©cise ou vague, l'intention, la possibilitĂ© de faire quelque chose, d'agir d'une certaine façon. Parler de partir, de voyager; parler de mariage, de se marier. Dans cette querelle, le premier mouvement de Fabrice fut tout Ă  fait du XVIesiĂšcle au lieu de parler de duel au jeune genevois, il tira son poignard et se jeta sur lui pour l'en percer Stendhal,Chartreuse, 1839, revenez-vous? voilĂ  ce que j'ai cherchĂ© dans votre Ă©pĂźtre. Mais vous ne parlez pas de retour Flaub.,Corresp., 1872, Qqc. parle de qqn/ [Le suj. dĂ©signe une partie du corps, le regard] Exprimer quelque chose. Il est vrai que les yeux d'Émile Ă©taient fort Ă©loquents ... habituĂ©s Ă  parler d'amour, ils s'exprimaient si bien, qu'en peu de temps il fallait leur rĂ©pondre ou cesser de les regarder Kock,Zizine, 1836, [Le suj. dĂ©signe une rĂ©alitĂ© matĂ©rielle] Signifier quelque chose, Ă©voquer quelque chose ou quelqu'un. Ce pont abattu, les piles Ă©croulĂ©es s'entassant des deux cĂŽtĂ©s en monceaux de pierres blanches, les cordages de fer trempant dans l'eau, tout cela faisait sur l'horizon comme une grande dĂ©chirure qui parlait d'invasion A. Daudet,R. Helmont, 1874, revis la grande cour sĂšche, le prĂ©au, la classe vide... tout parlait du grand Meaulnes. Tout Ă©tait rempli des souvenirs de notre adolescence dĂ©jĂ  finie Alain-Fournier,Meaulnes, 1913, ... de tous cĂŽtĂ©s je vois des collines d'inĂ©gales hauteurs couvertes de bouquets d'arbres plantĂ©s par le hasard, et que la main de l'homme n'a point encore gĂątĂ©s et forcĂ©s Ă  rendre du revenu .... Tout est noble et tendre, tout parle d'amour, rien ne rappelle les laideurs de la civilisation. Stendhal,Chartreuse, 1839, − Parler Ă /avec qqn/ Qqn parle Ă /avec qqn/ Converser, s'entretenir avec quelqu'un. Synon. causer pop. et fam., deviser littĂ©r., dialoguer, longuement Ă , avec qqn.; on vous parle au tĂ©lĂ©phone. Le mardi, vers les dix heures, la jolie Sara s'en retourna chez sa maĂźtresse. AprĂšs son dĂ©part, la mĂšre monta chez moi. J'ai Ă  vous parler, » me dit-elle Restif de La Bret.,M. Nicolas, 1796, avait osĂ© parler librement Ă  HonorĂ©, il lui aurait dit que des enfants de bonne famille ne jouent pas Ă  s'entre-regarder l'intĂ©rieur des cuisses, comme faisaient Gustave et Clotilde AymĂ©,Jument, 1933, ... tout cela ne faisait que rendre plus nĂ©cessaire de parler enfin sĂ©rieusement Ă  Albertine afin de ne pas agir indĂ©licatement, et puisque j'Ă©tais dĂ©cidĂ© Ă  me consacrer Ă  son amie, il fallait qu'elle sĂ»t bien, elle, Albertine, que je ne l'aimais pas. Proust,Sodome, 1922, Adresser la parole Ă  quelqu'un. Parler Ă  un inconnu, Ă  un passant; parler Ă  l'oreille de qqn; rĂ©pondez quand on vous parle; Ă  qui voulez-vous parler?; parler Ă  la cantonade; parler sans ambages Ă  qqn; parler d'homme Ă  homme Ă  qqn v. homme II A 1 d. Je dis, d'un ton trĂšs sec, et, en mĂȘme temps, trĂšs noble −Monsieur se trompe... monsieur croit parler Ă  ses autres femmes de chambre Mirbeau,Journal femme ch., 1900, ne sourit qu'Ă  son pĂšre. De tous les hommes qui sont Ă  la Rocca, il n'y a que lui devant lequel son visage rayonne. C'est que, lui, il sait parler aux enfants, comme il sait parler au petit peuple, comme il sait parler aux bĂȘtes... Montherl., Malatesta, 1946, iv, 5, ... il sortait tous les matins, cachant, sous son impermĂ©able jetĂ© sur le bras, sa boĂźte de couleurs il s'agissait de sortir de la pension sans que personne ne lui ait dit, avec ce sourire que les gens prennent pour parler aux amoureux, aux enfants et aux simples d'esprit Alors, Monsieur Slavsky, vous partez faire du paysage?» comme ils diraient Allez, allez, bĂ©cotez-vous, c'est de votre Ăąge!» ou encore Allez jouer, c'est un passe-temps pas mĂ©chant, amusez-vous...» Triolet,Prem. accroc, 1945, À qui croyez-vous parler? Savez-vous Ă  qui vous parlez? Apprenez Ă  qui vous parlez. [Rappel adressĂ© Ă  un locuteur oubliant la dĂ©fĂ©rence due Ă  la personne Ă  laquelle il s'adresse] Allez, monsieur, rien ne peut vous justifier d'une semblable injustice... Ce que vous venez de faire est affreux. Dufour Songez-vous Ă  qui vous parlez?... Guilbert de PixĂ©r.,Coelina, 1801, ii, 8, vous dis qu'il me manque vingt francs, m'sieu!... −M'sieu!... −AprĂšs?... m'sieu!... −Apprenez Ă  qui vous parlez, m'sieu! −Je ne demande pas mieux, m'sieu! −Je suis le prince GrĂ©gory du MontĂ©nĂ©gro, m'sieu!... A. Daudet,Tartarin de T., 1872, Moi qui vous te parle. [Introd. un rĂ©cit Ă  la 1repers. en insistant sur la valeur, le poids du tĂ©moignage] Je te raconterai, si tu veux, comment, moi qui te parle, j'ai sauvĂ© un chef français Benoit,Atlant., 1919, qui vous parle, j'ai connu, peu s'en faut, les bruits et les embarras de Paris, tels que Boileau les dĂ©crivait, vers 1660, dans son grenier du palais A. France,Vie fleur, 1922, redevint bonne, ronde, humble devant l'ordinaire de sa vie ... j'ai vu, me contait-elle, moi qui te parle, j'ai vu neiger au mois de juillet Colette,Sido, 1929, Ne plus parler Ă  qqn. Être brouillĂ© avec quelqu'un, avoir cessĂ© toute relation avec quelqu'un. Synon. ne plus adresser la parole* Ă  ne lui parle plus. ♩ Trouver Ă  qui parler. Trouver quelqu'un capable de rĂ©pondre aux propos tenus, quelqu'un de compĂ©tent dans le domaine dont il est parlĂ©16. −Oui, mais Monsieur le comte de Fontaine et sa famille. Hein! celui-lĂ  venait sous son nom de Grand-Jacques ... et Monsieur de La BillardiĂšre, qui s'appelait le Nantais, Ă  la reine des roses, avant la grande affaire du treize vendĂ©miaire. C'Ă©tait alors des poignĂ©es de main! ... −Mets-le, dit Constance. Si Monsieur de La BillardiĂšre et son fils viennent, il faut qu'ils trouvent Ă  qui parler. Balzac,C. Birotteau, 1837, partic. Trouver un interlocuteur sachant particuliĂšrement tenir tĂȘte, rĂ©pliquer. Elle ajouta, au bout d'un instant Il n'avait pas l'air commode.» Non! les rouspĂ©teurs devaient trouver Ă  qui parler.» La phrase m'Ă©tait adressĂ©e Sartre,NausĂ©e, 1938, un adversaire particuliĂšrement combatif. Maxence avait donc en face un ennemi redoutable; il trouvait, selon le mot du pays, Ă  qui parler Balzac,Rabouilleuse, 1842, disent que le boche s'est dĂ©chaĂźnĂ© sur Verdun avec une artillerie infernale ... qu'il a cru tout casser, tout briser, tout tuer et s'avancer l'arme Ă  la bretelle sur un terrain nettoyĂ©, qu'il a trouvĂ© Ă  qui parler au lieu des morts qu'il pensait fouler Bordeaux,Fort de Vaux, 1916, Trouver Ă  qui parler peut indiquer une mise en garde ou une menace Daisy Le voici, monsieur l'inspecteur. L'inspecteur Voici qui? Daisy Le spectre! ... L'inspecteur Il va trouver Ă  qui parler c'est quelque complice d'Isabelle qui me prend pour un imbĂ©cile! Giraudoux, Intermezzo, 1933, III, 1, Au fig. ou Parler Ă  un mur v. mur D 3, parler aux rochers v. rocher1, parler Ă  une souche*, Ă  un sourd*. − Parler Ă  son bonnet*. − Empl. pronom.♩ rĂ©fl. Se parler Ă  soi-mĂȘme. Elle se parlait Ă  elle-mĂȘme; elle rĂ©pĂ©ta plusieurs fois d'une voix blanche −Cela me rappelle quelque chose, mais quoi? Bernanos,Soleil Satan, 1926, ne lui aurai pas appris ma langue, je ne serai pas parvenu Ă  la toucher avec les mots que j'emploie pour me parler Ă  moi-mĂȘme J. Bousquet,Trad. du sil., 1936, rĂ©ciproque. Avoir l'occasion de se parler. Dans la loge, ils ne pourraient se parler, alors que le lendemain mĂȘme, aux pĂąturages du duc, ce serait une libertĂ© complĂšte Montherl.,Bestiaires, 1926, se parlait Ă  peine, Ă  voix basse, crainte du surveillant gĂ©nĂ©ral, de tout l'espionnage des copains Aragon,Beaux quart., 1936, plus se parler. Être brouillĂ©s. Bien souvent, l'intĂ©rĂȘt a divisĂ© les frĂšres; on ne se parlait plus MĂ©nard,RĂȘv. paĂŻen, 1876, les derniers temps, le mĂ©nage ne se parlait plus Goncourt,Journal, 1894, En partic. S'adresser Ă  un groupe de personnes, Ă  un auditoire. Lamartine disait Ă  Royer-Collard Je veux parler Ă  la masse du pays, je veux parler par la fenĂȘtre.» BarrĂšs,Cahiers, 1906, sans rĂ©elle valeur personnelle, ne serait qu'un jouet entre les mains d'un savant Ă©tat-major ... mais ce concile aurait besoin de lui ... lui seul sachant parler au peuple et l'Ă©mouvoir Gide,Journal, 1943, [P. mĂ©ton. du compl. prĂ©p.; le compl. prĂ©p. dĂ©signe un sens, un sentiment] S'adresser plus particuliĂšrement Ă  tel sens ou tel sentiment. [Pelletan] me rĂ©pond, avec cette belle tĂȘte qu'il avait, car il ressemble maintenant Ă  MĂ©phistophĂ©lĂšs Il faut toujours parler Ă  la haine, on est toujours sĂ»r d'ĂȘtre entendu.» Goncourt,Journal, 1860, n'ai rien Ă  faire de ma raison aussitĂŽt que cette femme parle Ă  mon coeur J. Bousquet,Trad. du sil., 1935, On relĂšve qq. empl. oĂč parler est constr. avec un compl. dĂ©signant un animal. Parler Ă  son chat, Ă  un cheval. Entendant la tousserie matinale de Nanon, et la bonne fille allant, venant, balayant la salle, allumant son feu, enchaĂźnant le chien et parlant Ă  ses bĂȘtes dans l'Ă©curie Balzac, E. Grandet, 1834, De notre jardin, nous entendions, au sud, Miton Ă©ternuer en bĂȘchant et parler Ă  son chien blanc dont il teignait, au 14 juillet, la tĂȘte en bleu et l'arriĂšre-train en rouge Colette, Sido, 1929, P. ext. S'adresser, exprimer sa pensĂ©e Ă  quelqu'un en utilisant un moyen autre que la parole, que le langage articulĂ©. Olympia ne disait rien, mais elle parlait Ă  son jeune voisin avec les yeux, avec les pieds, avec les genoux, et cette conversation en valait bien une autre Kock,Compagnons Truffe, 1861, [P. mĂ©ton. du suj.] Blanche [Ă  dame BĂ©rarde] ... Du jour oĂč son regard Ă  mon regard parla, Le reste n'est plus rien, je le vois toujours lĂ  Hugo,Roi s'amuse, 1832, En partic. [Le suj. dĂ©signe un texte Ă©crit] Ce journal qui parle surtout aux passions a cela de bon qu'il rĂ©pand les doctrines de la libertĂ© chez des gens qui ne comprennent que par les sens et les passions DelĂ©cluze,Journal, 1827, ne devrait jamais oublier le rĂŽle que peut jouer le livre qu'on Ă©crit. Parle-t-il comme il doit Ă  l'inconnu qui l'attend? Green,Journal, 1945, Au fig. ou Qqc. parle Ă  qqn/ quelque chose Ă  quelqu'un, toucher, Ă©mouvoir quelqu'un. La gravitĂ© qui remplaçait dans la figure de sa soeur la complĂšte innocence qu'il y avait vue Ă  son dĂ©part pour Paris, parlait trop Ă©loquemment Ă  Lucien pour qu'il n'en reçût pas une impression douloureuse Balzac,Illus. perdues, 1843, femmes] demeurent toujours incapables de comprendre les grands vins, qui parlent seulement au palais des hommes, car le vin parle Maupass.,Notre coeur, 1890, ... tout ce qui aura eu du prix pour les ĂȘtres de ma race une vie recueillie dans une maison ancienne oĂč ont vĂ©cu avant nous ceux dont nous sommes issus et que nous avons aimĂ©s, et d'oĂč ils souhaitent de s'Ă©loigner le moins possible, car c'est lĂ  et nulle part ailleurs qu'ils communient Ă  la terre et que les constellations leur sont familiĂšres, et que le vent dans les branches leur parle avec une voix humaine. Mauriac,Nouv. Bloc-Notes, 1961, [P. mĂ©ton. du compl. prĂ©p.; le compl. prĂ©p. dĂ©signe un sens, une facultĂ©] Faire une forte impression sur. Les femmes aiment la musique parce qu'elle parle aux sens ChĂȘnedollĂ©,Journal, 1811, peut-ĂȘtre la nouvelle de ce dĂ©part qui a parlĂ© Ă  la petite imagination de Mademoiselle Claudel,PĂšre humil., 1920, iii, 1, ... il y avait un spectacle qui parlait plus vivement Ă  l'Ăąme de Fabrice du clocher, ses regards plongeaient sur les deux branches du lac Ă  une distance de plusieurs lieues, et cette vue sublime lui fit bientĂŽt oublier toutes les autres; elle rĂ©veillait chez lui les sentiments les plus Ă©levĂ©s. Stendhal,Chartreuse, 1839, En partic. [Le suj. dĂ©signe un mot ou une expr.] Montesquieu, dans les Lettres persanes, est plein de ces expressions neuves et vives, qui parlent Ă  l'imagination, et qui se font applaudir et accepter Sainte-Beuve,Caus. lundi, 1854, − Parler de qqn/qqc. Ă /avec qqn1. Qqn parle de qqn/qqc. Ă /avec un entretien, une conversation avec quelqu'un sur tel sujet ou sur telle personne. Le chef de bureau, M. Reffre, homme sage Ă  cheveux blancs, consommĂ© dans les affaires, lui dit, mĂȘme avant de parler de la mort du chef −Monsieur, j'ai Ă  vous parler de vos affaires; mais s'il vous plaĂźt, nous passerons dans votre chambre Stendhal,L. Leuwen, 1836, pas me parler de ces deux femmes, qui doivent, en ce moment, coudre cĂŽte Ă  cĂŽte, dans la salle Ă  manger. Que pensent-elles? Que disent-elles? Ne m'en parlez pas je n'y ai que trop songĂ© depuis trois jours Duhamel,Confess. min., 1920, lui parlais d'amour, elle me parlait de ses devoirs; Ă  mes lettres brĂ»lantes jamais elle ne rĂ©pondit J. Bousquet,Trad. du sil., 1936, Parle-moi de, parlez-moi de qqn/qqc.[Indique l'excellence en laquelle le locuteur tient une chose ou une pers.] Parlez-moi de ça, de cela. Dix-sept heures et demie de sommeil!... c'est magnifique!... parlez-moi des enfants Ă©levĂ©s en province!... Ă  la bonne heure!... ça mange, ça dort... c'est bĂąti Ă  chaux et Ă  sable!... ça n'est pas nerveux... Gyp,Souv. pte fille, 1928, recommençait de rĂȘver tout haut −Parlez-moi de l'Asie, disait-il. Les fleuves y sont si longs, ils traversent tant de peuples qu'ils changent trente fois de noms avant d'arriver Ă  la mer Duhamel,Suzanne, 1941, Ne me parle/parlez pas/plus de qqn/qqc.[Indique l'agacement du locuteur, son mĂ©pris, son refus de prendre en considĂ©ration qqc.] De grĂące, ne me parlez plus de ces gens-lĂ  c'est bien assez de voir le juge et l'avocat Stendhal,Rouge et Noir, 1830, tenez, ajouta le comte d'un ton mĂ©prisant, ne me parlez pas des europĂ©ens pour les supplices, ils n'y entendent rien et en sont vĂ©ritablement Ă  l'enfance ou plutĂŽt Ă  la vieillesse de la cruautĂ© Dumas pĂšre, Monte-Cristo, 1846, me sentais traquĂ©e ... son intonation admirative me faisait brusquement peur. −Allez-y si vous voulez, mais ne me parlez plus de tout ça, par pitiĂ©! Sagan,Bonjour tristesse, 1956, m'en parle/parlez plus! Rouquerolle Tiens, vous avez des loups? Fourchevif Ne m'en parlez pas! L'hiver dernier, ils ont mangĂ© seize moutons Labiche,Fourchevif, 1859, c'est un grand dĂ©jeuner? −Oh! Monsieur Jacques, ne m'en parlez pas, voyez-vous. Je ne tiens plus debout Miomandre,Écrit sur eau, 1908, Empl. pronom.♩ rĂ©fl. Gilbert aurait mieux fait de quitter la ferme. Il s'en Ă©tait parlĂ© Ă  lui-mĂȘme, deux ou trois fois. Mais la volontĂ© lui avait manquĂ© R. Bazin,BlĂ©, 1907, rĂ©ciproque. Elle avait vu PoĂ«ri et la jeune israĂ©lite assis l'un prĂšs de l'autre et les mains enlacĂ©es, se parlant d'amour Gautier,Rom. momie, 1858, peut-ĂȘtre un ami Ă  eux... ils doivent se parler de la mĂšre CĂ©line,Voyage, 1932, Qqc. parle de qqn/qqc. Ă  Dans le silence des ruraux, nous Ă©coutons un long cri contenu qui est celui des coeurs sĂ©parĂ©s et qui nous parle de la mer sous le soleil de midi, de l'odeur des roseaux dans le soir, des bras frais de nos femmes Camus,État de siĂšge, 1948, 2epart., J'entends dans la rue un cornet Ă  bouquin. C'Ă©tait une musique pour moi, il y a bientĂŽt quatorze ans, une musique qui me parlait de bal masquĂ©, qui me mettait dans les jambes des dĂ©mangeaisons de danse furibonde, de nuits de gymnastique. Aujourd'hui, il me semble un bruit mort, Ă©trange, qui ne me parle plus de rien. Goncourt,Journal, 1861, [P. mĂ©ton. du compl. prĂ©p.; le compl. prĂ©p. dĂ©signe un sens, une facultĂ©] Il sait encore tirer de cette vĂ©ritĂ© et de cette harmonie combinĂ©es un chant de splendeur et de mĂ©lancolie la splendeur y parle Ă  l'esprit du rĂšgne classique de la raison; la mĂ©lancolie chuchote au coeur la fuite irrĂ©mĂ©diable et romantique des instants prĂ©cairement intenses Huyghe,Dialog. avec visible, 1955, − Empl. − Qqn parle a [Le compl. dĂ©signe une lang.] Employer telle ou telle langue pour s'exprimer. Parler argot, parler l'anglais; parler plusieurs langues. Un enfant, avant d'entendre et de parler la langue de ses pĂšres, a sans doute des signes particuliers qui lui servent Ă  se reprĂ©senter les objets de ses besoins, de ses plaisirs, de ses douleurs; il a sa langue Cabanis,Rapp. phys. et mor., 1808, ĂȘtes de la cour, et parlez comme vous voulez, avec pleine licence et libertĂ© entiĂšre. Nous, gens de village, sommes tenus de parler français, pour n'ĂȘtre point repris Courier,Pamphlets pol., Au rĂ©d. La Quotidienne, 1823, 1. Lorsque le compl. dĂ©signe une lang. dĂ©terminĂ©e, l'art. peut ĂȘtre supprimĂ© supra ex.. 2. On relĂšve la constr. qqn parle qqc. Ă  qqn. Je parle au peuple la langue du peuple!... Sardou, Rabagas, 1872, ii, 5, Les femmes savent parler aux enfants la seule langue qu'ils puissent comprendre MĂ©nard, RĂȘv. paĂŻen, 1876, Empl. pronom. Ă  sens passif. [Le suj. dĂ©signe une lang. donnĂ©e] Être parlĂ©. Le français se parle. xxes.. − En partic. Savoir telle ou telle langue, pouvoir s'exprimer en telle ou telle langue. Le marquis mourrait de chagrin et d'ennui s'il Ă©tait une journĂ©e sans le voir, d'autant que Stephen sait Ă  peu prĂšs le français et que lui ne parle pas un mot d'allemand Karr,Sous tilleuls, 1832, pouvons parler plusieurs langues, mais l'une d'elle reste toujours celle dans laquelle nous vivons. Pour assimiler complĂštement une langue, il faudrait assumer le monde qu'elle exprime et l'on n'appartient jamais Ă  deux mondes Ă  la fois Merleau-Ponty,PhĂ©nomĂ©nol. perception, 1945, Au fig.♩ Parler chinois. V. chinois II B 4 a.♩ Parler français. S'exprimer de façon comprĂ©hensible, claire; s'exprimer correctement. J'avais cru que cinquante annĂ©es de classe vous ĂŽteraient cette odieuse manie de latinitĂ©, qui vous rend insupportable. Ne sauriez-vous laisser lĂ  ces sottises, et parler français comme tout le monde? Toepffer,Nouv. genev., 1839, bien! c'est entendu, Gabrielle, vous serez Esther... Je demande −C'est-y des tableaux vivants?... −Parlez donc français −dit Madame Garabis agacĂ©e −... Gyp,Souv. pte fille, 1928, fam. Parler le français comme une vache espagnole. V. espagnol A expr.♩ Parler hĂ©breu. V. hĂ©breu B 1.♩ Parler le mĂȘme langage. Se comprendre, envisager les choses du mĂȘme point de vue. Je vois dĂšs les premiers mots que nous ne parlons pas la mĂȘme langue, puisque je parlais de noms de l'aristocratie et que vous me citez les plus obscurs des noms des gens de robe, de petits roturiers retors Proust,Prisonn., 1922, Parler le langage + adj. ou compl. prĂ©p. de. S'exprimer, considĂ©rer les choses d'une certaine façon. Parler le langage de l'amour, de la raison infra 2 b ex. de Renan. Si l'on veut parler un langage physiologique, il n'y a pas de raison que les liaisons de l'Ă©corce aux centres sous-corticaux, cĂ©rĂ©belleux et bulbaires soient Ă  sens unique Mounier,TraitĂ© caract., 1946, P. ext. [Le compl. dĂ©signe un lang. autre que le lang. articulĂ©] Parler le langage des sourds, des fleurs, de la musique. Comme des sourds-muets parlant dans une gare Leur langage tragique au coeur noir du vacarme Les amants sĂ©parĂ©s font des gestes hagards Aragon,CrĂšve-coeur, 1941, P. anal. Je veux que chacun des arts parle le langage qui lui est propre, au lieu de bĂ©gayer dans une langue Ă©trangĂšre Alain,Propos, 1921, [P. oppos. Ă  chanter ou dĂ©clamer] Dire sur le ton de l'Ă©locution, sur le ton de la parole. Car aprĂšs avoir presque parlé» Les escargots, ils sont frais, ils sont beaux», c'Ă©tait avec la tristesse et le vague de Maeterlinck, musicalement transposĂ©s par Debussy, que le marchand d'escargots ... ajoutait avec une chantante mĂ©lancolie On les vend six sous la douzaine...» Proust,Prisonn., 1922, a [Constr. avec un compl. sans art. dĂ©signant ce dont les locuteurs parlent] Avoir une conversation, Ă©changer des propos sur tel ou tel sujet, s'entretenir de. Parler affaires, chiffons*; parler boutique*. Ce trĂšs aimable docteur Martin est vraiment un dĂ©licat. Je l'ai entendu parler femmes, bouquins, cuisine, et la maniĂšre dont il en parle ne peut laisser un doute sur cette qualitĂ© distinguĂ©e de l'homme Goncourt,Journal, 1894, Dufy est en train d'illustrer sa Terre, −qui est vraiment sa terre au sens campagnard et noble du mot. Ainsi nous avons Ă©tĂ© amenĂ©s Ă  parler campagne, fermiers, tracteurs, etc. Larbaud,Journal, 1931, parlons pas haine, parlons politique. Le pape mort, savez-vous qui lui succĂ©dera? Montherl.,Malatesta, 1946, i, 8, [Le compl. indique le point de vue auquel le locuteur se place pour parler] Parler en termes de, le langage de. Parler honneur. Elle se renversa sur un canapĂ© en Ă©clatant de rire Ă  sa traduction. Monsieur, quand cette fille-lĂ  riait, il n'y avait pas moyen de parler raison. Tout le monde riait avec elle MĂ©rimĂ©e,Carmen, 1845, vaudrait-il pas mieux chercher Ă  parler raison et enseigner Ă  tous Ă  parler et Ă  comprendre ce langage? Renan,Avenir sc., 1890, − P. anal. Qqc. parle qqc.[Le compl. dĂ©signe un lang. autre que le lang. articulĂ©] Signifier, manifester quelque chose en utilisant un langage particulier. Les Ă©toffes parlent une langue muette, comme les fleurs Baudel.,PoĂšmes prose, 1867, blanc du papier qui parle le langage du dessin Alain,Beaux-arts, 1920, entendait ... les feuillages qui parlaient la langue des arbres Giono,Que ma joie demeure, 1935, ciel Ă©tait d'un bleu profond et les Ă©toiles parlaient ce langage que les mots ne peuvent rendre, mais qui me troublera toujours, parce qu'il s'adresse en moi Ă  ce qu'il y a de plus vrai Green,Journal, 1942, subst. fĂ©m.,rare. Bavardage, discours abondant et vide. Synon. parlage.[Manon] a fait plus pour la cause, hier soir, que trois mois de parleries de ces messieurs La Varende,Man' d'Arc, 1939, s'est aperçu qu'on ne pouvait creuser longtemps les mots Ă  vide; il s'est dĂ©tournĂ© de la grande parlerie surrĂ©aliste qui a consistĂ© pour beaucoup Ă  choquer des mots sans objets les uns contre les autres Sartre,Sit. I, 1947, subst. acoustique situĂ© Ă  la porte d'un immeuble et permettant, avant d'y pĂ©nĂ©trer, de se mettre en communication avec l'un de ses occupants. Tous les studios sont livrĂ©s meublĂ©s et dĂ©corĂ©s, cuisine Ă©quipĂ©e, salle de bains complĂšte, avec ascenseur, chauffage central, parlophone Le Point, 14 juin 1976, et Orth. [paʀle], il parle [paʀlÌ„]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 937-952 parfait parla Jonas, Ă©d. G. de Poerck, 21. I. Intrans. A. 1. a 2emoitiĂ© xes. en parlant d'une personne user de sons articulĂ©s propres au langage humain» St LĂ©ger, Ă©d. J. Linskill, 161 Am las lawras li fai talier Hanc la lingua quae aut in quev [...] Hor a perdud don deu parlier; 1174-76 Guernes de Pont-Ste-Maxence, St Thomas, Ă©d. E. Walberg, 71 Li mĂŒet i parolent, li surt i unt l'oĂŻe; b ca 1100 s'exprimer Ă  l'aide de ces sons» Roland, Ă©d. J. BĂ©dier, 3784 Ben set parler [Pinabel] e dreite raisun rendre; 1174-87 trop parlanz, bien parlanz ChrĂ©tien de Troyes, Perceval, Ă©d. F. Lecoy, 1647, 7721; 1641 loc. gĂ©nĂ©ralement parlant Descartes, MĂ©ditations, vieds OEuvres, Ă©d. A. Bridoux, 2. spĂ©c. a fin xes. faire connaĂźtre sa volontĂ© par une dĂ©claration, un discours, en vue d'ĂȘtre entendu, obĂ©i» Passion, Ă©d. D'Arco Silvio Avalle, 106 [Jesus li bons] Tan dulcement pres a parler [...] A cel sopar un sermon fiz; ca 1100 Roland, 426; 675; 752; b 1174-76 s'entretenir, confĂ©rer, Ă©changer des avis avec quelqu'un» Guernes de Pont-Ste-Maxence, op. cit., 1781 Dunc alerent ensemble li evesque parler; c 1646 faire connaĂźtre, rĂ©vĂ©ler ce qui devrait ĂȘtre tu» Corneille, HĂ©raclius, II, 1 Vous ĂȘtes fille, Eudoxe et vous avez parlĂ©; 3. accompagnĂ© d'un compl. d'obj. indir. parler de a fin xes. de aucune rien Passion, 452 De regnum Deu semper parlet [Jesus]; b ca 1100 d'aucun Roland, 522 De Carlemagne vos voeilloĂŻr parler; 4. avoir une conversation avec quelqu'un a parler ab, a avec» fin xes. Passion, 260 Ab les femnes pres a parler; 402 Si parlet a las femnes, dis; ca 1050 St Alexis, Ă©d. Chr. Storey, 448 Set a mei sole vels une feiz parlasses; ca 1100 Roland, 369 Par grant saveir parolet li uns a l'altre; b ca 1165 parler de... a BenoĂźt de Ste-Maure, Troie, 5542 ds 1174-76 Guernes de Pont-Ste-Maxence,op. cit., 1786. B. S'exprimer par Ă©crit. Traiter d'un sujet 1. ca 1050 en parlant d'un auteur St Alexis, 15; 2. 1174-87 en parlant d'un Ă©crit traiter, disserter de» ChrĂ©tien de Troyes, op. cit., Ă©d. F. Lecoy, 6289; ca 1208 Geoffroi de Villehardouin, ConquĂȘte de Constantinople, Ă©d. E. Faral, 8; ca 1260 letre bien parlant RĂ©cits d'un MĂ©nestrel de Reims, 229 ds C. P. anal. 1. ca 1050 le sujet est une statue figurant une personne St Alexis, 183 Est vus l'esample par trestut le paĂŻs, Que cele imagine parlat pur Alexis; 2. ca 1100 un animal Roland, 2559 Cascun [ours] parolet altresi cume hum; ca 1180 Marie de France, Fables, 51, 18 ds 3. 1634-36 un instrument de musique tuiau [d'orgue] qui parle bien Mersenne, 1. 6 ds Rich. 1680. D. 1. 1556 le sujet est une chose Ă  laquelle on prĂȘte un langage, une signification Ronsard, Nouvelle continuation des ,,Amours``, Sonet, 12 ds OEuvres, Ă©d. P. Laumonier, icy toute chose ayme, Tout parle de l'amour, tout s'en veult enflammer; 1680 armes parlantes Rich.; 1633 fig. Bertaut, OEuv., ds Gdf. Compl. Leur vie est un parlant exemple; 2. 1665 une abstraction Ă  laquelle on prĂȘte une facultĂ© d'expression s'imposer, commander» Racine, Alexandre, I, 2 Et, quand la gloire parle. E. 1661 s'exprimer par un moyen naturel autre que la parole» MoliĂšre, D. Garcie, I, 1 Un soupir, un regard, une simple rougeur, Un silence est assez pour expliquer un coeur Tout parle dans l'amour; 1654 part. prĂ©s. adj. parlant Perrot d'Ablancourt, Lucien, De la danse ds LittrĂ© [en parlant d'un pantomime] cet homme avoit le corps et les mains parlantes. II. Trans. A. parler mot dire un mot» fin xes. Passion, 478 De Crist non sabent mot parlar [Li soi fidel]; ca 1180 [en parlant d'un oiseau] parler les matinees dire les matines» Marie de France, Fables, 56, 7 ds B. Employer pour s'exprimer dans telle ou telle langue fin xes. Passion, 459 Lingues noves il parlaran et dĂŻables encalceran; ca 1200 savoir parler latin et roman Aiol, 276 ds latin; 2emoitiĂ© xiiiparler Franchois AntĂ©christ, I, 3 ds françois. C. Aborder, traiter tel ou tel sujet [avec un compl. sans art.] 1remoitiĂ© xiies. parler pais [pacem loqui] Psautier de Cambridge, 27, 3, ibid.; 1613 RĂ©gnier, Satires, XV, 58, Ă©d. G. Raibaud, Et sans parler curĂ©, doyen, chantre ou Sorbonne. D. 1672 parler Vaugelas MoliĂšre, Femmes savantes, II, 7. E. Prononcer, dire sur le ton de la conversation 1768 Voltaire, Lettre Ă  d'Argental, 18 nov. ds Corresp. Ă©d. Th. Besterman, C'est une tragĂ©die [Les GuĂšbres] qu'il faut plutĂŽt parler que dĂ©clamer. Du lat. chrĂ©t. de basse Ă©poque parabolare dĂ©r. de parabola, v. parole, relevĂ© dans des textes jur. et hagiographiques tardifs 678-79 parler» Visio S. Baronti; 853 confĂ©rer ensemble» Capit. miss. Silvac. ds Nierm.. Ce verbe a Ă©liminĂ© les class. loqui grĂące Ă  sa forme plus Ă©toffĂ©e et Ă  son sens plus concret et fabulari, v. hĂąbler. Pour la gĂ©nĂ©ralisation des formes faibles type il parole > il parle, v. FouchĂ© Morphol., 142. V. aussi R. Chatton, Zur Geschichte der romanischen Verben fĂŒr ,,sprechen``, ,,sagen`` und ,,reden``, Bern, 1953. FrĂ©q. abs. littĂ©r. 72912. FrĂ©q. rel. littĂ©r. xixes. a 93766, b 99643; xxes. a 108012, b 111726. Bbg. Cornu J.. Rem. sur l'anc. conjug. du verbe parler. Romania. 1875, _Lanly A.. Morphol. historique des verbes fr. Paris, 1977, _Muller Ch.. Dans notre courrier. Fr. Monde. 1965, Les Verbes les plus frĂ©quents du fr. Fr. Monde. 1974, no103, _Quem. DDL 10, 13, 14, 18, 19 parlons, 20, 24 parlophone. _Schmidt A.. Die Verbalabstrakta der Wortfamilie parler. Diss. Bonn. 1971, 210 p.
\n \n je ne veux plus etre sa maitresse
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